Être dans un fauteuil roulant, c'est s'adapter à un nouveau point de vue. Plus rien n'est à votre hauteur. Il devient impossible d'effectuer certains gestes essentiels de la vie courante. Retirer de l'argent à un distributeur tient de l'ascension de l'Everest. Plus question de participer à une ola pendant un match de foot ni de se pencher par-dessus l'épaule d'un curieux pour regarder un accident...
On se retrouve à la taille d'un enfant. Et la condescendance avec laquelle certaines personnes vous traitent tend à confirmer que vous en êtes redevenu un, comme si vos capacités mentales avaient fondu d'un coup. (p.49)