Quand je suis arrivée au lycée, quatre mois m'ont suffi pour comprendre que je n'avais pas les compétences requises pour faire partie du club des autres, condition nécessaire à mon bonheur.
Grosse, pas jolie pour un sou, timide et peu bavarde. Immédiatement mise à l'écart, je souffrais de n'avoir pour qualités que mes excellentes notes et un sens déjà aigu des responsabilités : c'étaient là deux moyens de paiement que les jeunes de mon âge n'acceptaient pas.