AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet

Citation de Charybde2


Le vieux s’était envoyé une rasade d’aquavit. Il devait être d’une humeur massacrante. Derrière la cloison, Mikael entendit un froissement de couverture : maman aussi était réveillée et écoutait ; elle non plus ne voulait pas descendre.
Mikael porta son pouce à sa bouche et se mit à ronger le peu qui restait de son ongle.
Le vieux avait ôté ses bottes d’un coup de pied. Puis il fit cliqueter ses clefs. Il se préparait à aller dans la petite chambre – il la gardait toujours verrouillée, l’entrée en était interdite même à maman. Il l’appelait son bureau, mais il n’y travaillait jamais – il y rangeait et nettoyait ses armes ; il était fou de chasse, il tirait sur tout ce qui bougeait et, quand des élans s’égaraient en ville, c’était lui qu’on appelait pour les abattre, qu’il soit de service ou non. Il allait jusqu’à prendre toutes ses vacances à l’automne, pour pouvoir traquer le gibier. Et il ne l’emmenait jamais. Mais c’était aussi bien, finalement : la maison était plus agréable sans lui, même maman était complètement différente.
Le vieux remisa son pistolet dans l’armoire et referma la petite chambre à clef.
Commenter  J’apprécie          50





Ont apprécié cette citation (1)voir plus




{* *}