Il s'assied sur le siège d'en face. D'ici, j'ai le loisir de pouvoir l'observer. Il est brun, assez bronzé. Il me fixe avec insistance, gênée, je baisse la tête. Il a de magnifiques yeux, noisette, très lumineux. Si brillants, qu'il me semble percevoir des reflets dorés. Durant les cinquante minutes d'attente, je ne peux m'empêcher de lui lancer des regards. Auquel il ne répond pas. Dans les films tout aurait été simple, il aurait suffi d'un sourire pour qu'il vienne à ma rencontre. Sauf que la vie comme dans les films, n'existe pas alors au lieu de lui sourire, je détourne les yeux.