Il n’y a pas d’humanité sans conflits. Il faut les laisser évoluer strictement entre ceux qui se trouvent concernés. Si vous êtes venu pour surprendre des haines et les attiser, vous êtes plus coupable encore que je ne le supposais.
J’ai plus de fierté que toi... J’ai trimé comme tu le dis, pour t’élever et te permettre de faire tes études, mais je ne dois rien à personne. C’est un honneur…
À vingt-six ans, je viens d’apprendre des vérités édifiantes. Le père courageux, mort pour la patrie, dont on me parlait avec émotion… c’était une magistrale foutaise ! Mon véritable père est vivant. Il a abandonné ma mère, enceinte, comme dans les mauvais romans. Et, pour l’empêcher de se défendre, il a monté contre elle une machination tellement vicieuse qu’un feuilletoniste aurait eu des scrupules à l’imaginer.
Ma mère est violoniste de métier et j’apprécie et connais suffisamment la musique pour juger de la valeur d’une interprétation. Celle-ci trahissait un archet professionnel, sans doute pas de grande qualité, mais expérimenté.
Que de découvertes à faire derrière les façades, ou en soulevant le couvercle de certains pots où mitonnent des cuisines de sorcières. Les haines de village tenues au chaud pour resservir à la bonne occasion…
Je suis libre de me conduire comme je l’entends et de regarder vivre les gens dans leur petit cirque de campagne, en spectateur averti. Ce sont des études utiles pour mon métier de comédien.
Ce sont des esclaves, Monsieur. Des serfs qui vivent comme au temps de la féodalité. Leurs maîtres les écrasent et ils ne trouvent rien de mieux que de leur lécher les bottes.
J’ai l’habitude d’ouvrir ma porte à ceux qui ont besoin d’aide, mais le fait d’être sous mon toit ne confère pas le droit de m’importuner.
Vous êtes un homme infect, un tyran sans âme et sans cœur. Vous n’avez rien dans les tripes, que votre morgue…
Un homme qui exige la lâcheté des autres et paie le faux témoignage n’est pas digne de vénération.