Citation de Meryline
« Je ne suis pas devenue chevaucheuse pour materner un troupeau de brebis bêlantes. Avec ou sans vous, ma décision est prise : je pars. »
Bras croisés, debout derrière le bureau qui surplombait la salle de réunion, le commandant Sunie Tersola laissa peser sa détermination sur la troupe. Son impatience grimpait à mesure que les yeux se baissaient ; il n’y avait qu’une bouillie de visages fuyants là où auraient dû miroiter les cuirasses orgueilleuses de son escadron. Ses hommes les plus fébriles s’échangèrent des regards en biais : ils se retrouvèrent bien vite dans un mutisme entendu, et résigné. Mais alors que toute volonté semblait éteinte et aplatie, plusieurs hochements de tête firent comme des remous sur une mer d’huile. Sunie les compta. Deux des capitaines dont elle était secondée, trois chevaucheurs encore habités par le devoir. C’était peu, bien trop peu. Et certains avaient prétexté une corvée urgente pour s’épargner le déplacement jusqu’ici.
Bras croisés, debout derrière le bureau qui surplombait la salle de réunion, le commandant Sunie Tersola laissa peser sa détermination sur la troupe. Son impatience grimpait à mesure que les yeux se baissaient ; il n’y avait qu’une bouillie de visages fuyants là où auraient dû miroiter les cuirasses orgueilleuses de son escadron. Ses hommes les plus fébriles s’échangèrent des regards en biais : ils se retrouvèrent bien vite dans un mutisme entendu, et résigné. Mais alors que toute volonté semblait éteinte et aplatie, plusieurs hochements de tête firent comme des remous sur une mer d’huile. Sunie les compta. Deux des capitaines dont elle était secondée, trois chevaucheurs encore habités par le devoir. C’était peu, bien trop peu. Et certains avaient prétexté une corvée urgente pour s’épargner le déplacement jusqu’ici.