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Citation de Meryline


Il était là, de l’autre côté, dressé sur ses jambes, sa tête droite comme celle d’un monarque. Son griffon attendait la visite qui lui avait été promise. Il avait la superbe d’une statue ; seule sa queue réagit à l’arrivée de Sunie.

Vivants étendards de la Légion, les verrois cendrés portaient leur fierté en flambeau. Teli avait plongé tout entier dans son brasier. Davantage encore que ses frères et ses sœurs de race, il était invaincu. Ses pupilles fendues luisaient d’une méfiance sauvage ; le safran des iris étincelait, deux braises sous l’action d’un soufflet de forge. Teli avait de robustes membres, tout d’ovales veineux et de nerfs, un bec épointé pour l’impact entre les écailles des dragons, des serres qui broyaient la chair des hommes sous le métal. Quant à son pennage, les dieux y avaient renversé les encriers de la nuit. Au sommet de sa tête, il était noir comme la nouvelle lune ; à ses épaules, il était argenté comme la pleine. Et sous ses ailes de suie, un râtelier de plumes rouge vif.

Les verrois cendrés en avaient gagné leur nom. L’on racontait qu’ils les avaient trempées dans leur colère, aux origines des temps.
Mais ce griffon n’était semblable à aucun autre. C’était Teli.
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