« Les textes que j'avais écrits n'avaient rien à voir avec la littérature de ces messieurs. La prose des hommes se répandait dans la page, s'étalait paresseusement comme quelqu'un qui prendrait un bain, se raserait, bâillerait, s'étirerait. Dans leurs fictions, les romanciers mâles inventaient des néologismes : « phallomatérialisme », « éro-tectonique ». Ils écrivaient eux-mêmes, sans même se donner le mal de modifier les détails autobiographiques. À quoi bon ? Ils n'avaient pas peur de se frotter à des alter-ego ; ils n'avaient pas peur d'avoir un ego. Ils tenaient le monde dans leur main, avec tout son contenu. »