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Citation de caro64


- Ces filles, je peux jongler avec autant que je peux, Marion, lui dit-il, car aucune ne compte, elles sont comme des cigarettes écrasées.
- Je ne comprends pas, Joe, répond-elle, imaginant son cœur en mille morceaux, écartelé.
Il devint sérieux, son expression se fit solennelle.
- Je suis désolée, Marion, dit-il en regardant ses mains, car je sais que ta moralité n’est peut-être pas assez large pour s’adapter à ma faiblesse. Car c’est une faiblesse. Rien d’autre.
Il était pâle, et jamais elle ne l’avait vu aussi grave.
- Ce n’est qu’un détail, Marion. Un détail, dit-il. Je ne suis que ça. (…)
- Un détail, Marion, disait Joe. Un détail, ça ne fait pas un homme.
Elle le regarda et dit, à voix basse :
- Oh, que si.
Dans son lit, cette nuit là, Marion pensa à Joe Lanigan et à sa faiblesse, puis au Dr Seele et à la sienne. Ces hommes et leurs faiblesses. Ne pouvaient-ils pas les surmonter ?
Mais elle pensa à sa propre faiblesse : un homme et sa façon de sourire, de soulever son chapeau et de pencher la tête. Ces accumulations de gestes, une parole tendre ou deux, et elle, malléable sur n’importe quel lit ou coussin, ce qu’il avait. Si ça, ce n’était pas une faiblesse, qu’était-ce donc ?

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