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Citation de gabrielleviszs


Un raclement de chaise derrière Gwenaëlle l’avertit qu’elle n’était plus seule dans la pièce. Cléa n’aurait pas changé d’avis aussi rapidement. L’éplucheur en main, Gwenaëlle tourna lentement. Elle n’avait pas entendu la porte s’ouvrir. Silette restait silencieuse, ce qui était plus oppressant encore.
Face à elle, assis à califourchon sur une chaise, les bras croisés sur le dossier, il y avait un homme qu’elle n’avait plus vu depuis des années. Ses cheveux étaient sombres et courts, ses yeux vairons, l’un noir, l’autre bleu. Il ne se donnait pas la peine de sourire, attendant simplement que Gwenaëlle le reconnaisse. Ce n’était pas compliqué, il n’avait pas vieilli, contrairement à elle. Sa peau était toujours aussi lisse. Il était difficile de deviner en lui un homme adulte plus qu’un jeune homme, encore moins un père de famille. Et pourtant, c’était bien lui. Jonas, le père de Max.
Il fixait la femme à laquelle il avait confié son fils, seize ans plus tôt. Gwenaëlle tendait toujours l’éplucheur vers lui, et le posa sur le plan de travail quand elle s’en rendit compte.
– Vous pourriez vous annoncer quand vous arrivez !
– Pourquoi ? Cela changerait quelque chose ?
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