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Citation de Ecolenotredame


Doniger poussa un petit gémissement. Il s' écarta pour laisser passer les hommes en noir qui poursuivirent leur route sans lui accorder un regard.
Il continua de reculer, sans se retourner, jusqu'à ce que son dos heurte quelque chose de dur.
C'était le limon d' une charrette, mais il n' y avait pas de cheval attelé à la voiture.
A l'arrière étaient entassés des ballots de vêtements; plus loin, un bras de femme. Il perçut un bourdonnement, vit un nuage de mouches grouillant sur les corps.
Doniger se mit à trembler violemment.
Le bras de la femme présentait des protubérances noirâtres.
La peste noire.
Il savait en quelle année il était. En 1348, quand l' épidémie avait ravagé Castelgard, emportant le tiers de sa population. Et il savait comment la maladie se propageait : par les mouches, par l' air, par contact. Le simple fait de respirer l'air infecté pouvait entraîner la mort. Il savait qu' on en mourait vite, qu' on tombait d' un seul coup dans la rue. On ses mettait brusquement à tousser, à éprouver des maux de tête. Une heure plus tard, on était mort.
Il s' était penché sur le corps du soldat, s'était approché tout près de son visage.
Trop près.
Doniger se laissa glisser le long d' un mur ; la terreur le paralysait.
Son corps fut secoué par une quinte de toux.
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