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Critiques de Michael El Fathi (43)
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Le voyage de Lorian

" Ce soir, la lune ressemble à une grosse pêche blanche dans le ciel d'été. Il est tard mais Lorian ne veut pas se coucher. "

Ce qu'il veut, c'est une histoire, une belle histoire qui l'aiderait à s'endormir. Mais ses parents restent fermes, éteignent la lumière et le laissent seul. Alors, sur la pointe des pieds, il rejoint la fenêtre de sa chambre pour compter les étoiles. C'est à ce moment-là qu'un chat énorme colle son museau humide sur le carreau et l'invite à monter sur son dos pour aller à la rencontre du gardien des nuages qui connaît la pluie, le tonnerre et l'éclair et doit pouvoir raconter de fabuleuses histoires...

Mon avis : Quel livre envoutant que celui-ci, un de ceux qui me font regretter que très peu d'adultes tendent la main vers les ouvrages à destination de la jeunesse… se privant ainsi d'un instant magique, hors du temps et des difficultés quotidiennes. Parce qu'après tout, ce que vit Lorian ce soir-là, je sais que nous le connaissons tous… oh bien sûr, on ne nous lit plus d'histoire, on nous en raconte, parfois, comme pour mieux nous égarer… mais souvent, alors que la lune bienveillante brille déjà bien haut dans le ciel, on a besoin de ce moment entre parenthèses qui clôture notre journée, un moment de douce rêverie, où tout semble permis pour un meilleur demain… un moment où l'on a envie de demander à la nuit d'être clémente pendant notre sommeil, de nous éviter au moins les cauchemars si elle ne veut pas réaliser nos rêves… le récit nous conte le Voyage de Lorian, sa rencontre avec un chat immense qui va lui servir de guide, avec le gardien des nuages qui connaît tous les caprices du ciel, avec la Lune qui n'ignore rien de l'histoire du monde depuis le tout début, avec l'oiseau voyageur qui a survolé les déserts d'or et les lacs de sel, qui a survolé mille pays et parle toutes les langues… grâce à ce dernier, l'enfant va voler et toucher de près les planètes, les comètes, les étoiles et enfin, revenu dans son lit, sentira ses paupières faire comme les ailes d'un papillon lorsqu'il s'apprête à voler… le texte, aux couleurs changeantes et dans une police esthétique, est onirique et poétique à souhait. Vous ai-je convaincus ou en voulez-vous encore ? de toute façon, ceux qui me connaissent un peu savent bien que je ne peux m'empêcher de donner mon ressenti par rapport aux illustrations… et ils ne vont pas être déçus : elles sont littéralement somptueuses. Des fonds bleus, nuit oblige, tous aussi beaux les uns que les autres, de nombreuses couleurs chatoyantes, des détails à foison et si ce livre nous parle de voyage, les illustrations nous y emmènent… il est tant de références que j'ai peur d'en oublier : les indiens, les égyptiens, les mayas, les aztèques, on pense aux vitraux, aux mosaïques, à la broderie, au patchwork… Quel coup de cœur, mais alors, quel coup de cœur… et je ne peux lui offrir que cinq étoiles alors qu'il en a tant fait naître dans mes yeux…

Public : à partir de quatre – cinq ans en lecture accompagnée

Si vous voulez vous rendre sur le site de l'illustrateur, Mickaël El Fathi, vous pouvez suivre cette adresse :

http://www.mickaelelfathi.com/mickaelelfathi/accueil.html

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Moi, quand je serai grand, je serai voyageur

Depuis son plus jeune âge, un garçon rêve de franchir l'horizon. Devenu grand, il part à la découverte du monde et de ses merveilles...

Un album sous forme de texte poétique qui invite le lecteur à la rêverie, au voyage, à la découverte de l'autre.

On aborde ici les thèmes du respect de la nature et des différentes cultures.

Les illustrations sont tout simplement sublimes, en double page et donnent de la force à ce titre : les bleus sont profonds, les ocres chauds, les rouges intenses.

A partir de 9/10 ans car le texte n'est pas facile d'accès...
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Moabi

Quel magnifique album, si poétique et optimiste à la fois. Une petite merveille à mettre entre toutes les mains.
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Le phare à voile

Un superbe Album, extrêmement poétique et de sublimes illustrations. Une très belle découverte.
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Moabi

Publié par les éditions La Palissade, cet ouvrage de Mickaël El Fathi nous conte humblement la vie du plus vieil arbre du monde : Moabi. Il fut graine, puis tige, vit apparaître ses premières branches, les éleva haut vers le ciel, digne et fier. Il regarda la forêt naître à ses pieds. Il connut les dinosaures, accueillit les premiers oiseaux, hébergea de nombreux animaux, dont les singes qui propageaient les graines de ses fruits.





Puis, un jour, il entendit parler d’un être qui "s’était redressé sur ses deux pattes arrières pour quitter la forêt". Une fois le feu découvert et domestiqué, celui-ci commença à se regrouper puis bâtit des maisons. Pour construire et vivre, il lui fallait du bois, beaucoup de bois...





Moabi est désormais recourbé dans la forêt. Il se cache. Non pas par lâcheté mais par espoir car Moabi attend. Il attend patiemment que l’homme viennent finalement faire la paix avec lui.







C’est un livre rempli d’espoir qui m’a particulièrement émue. Ma fille l’a trouvé beau et elle a voulu en savoir plus. Nous avons longuement discuté de la nature, de sa protection, de l’homme qui s’est longtemps servi sans se sentir redevable, de la prise de conscience chez certains qu’il faut changer les choses pour préserver notre terre... J’ai aimé parler de tout cela avec elle, tenant ce magnifique ouvrage devant nos yeux.

[...]
Lien : http://www.livres-et-merveil..
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L'eau de Laya

Un hommage à la vie, à l'amour et à la terre. Un moment de poésie à partager.
Lien : http://jeunesse.actualitte.c..
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L'eau de Laya

Il nous surprend et ravit les yeux avec des illustrations réalisées à l’aide de photos de tapis boucherouite qui ajoutent une touche de merveilleux à ce conte empreint de poésie, d’humour, d’amour et d’espoir.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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Mo-mo

Quelle perle ! Cette poésie, ces dégradés de couleurs, la beauté des personnages…Tout est une brillante réussite ! Je vais avoir du mal à cacher mon enthousiasme devant un tel bijou ! Déjà, c’est l’auteur qui me faisait envie ; grand voyageur à l’esprit libre doté de beaucoup de culot. Pour un premier album c’est magique ! Le texte est très poétique et résonne en moi comme un chant délicat. On y perçoit tout à fait l’importance des mots et la beauté de la langue.



Mo-Mo en est privé car il a perdu ses mots. C'est muet qu'il voyage en "Mot-Zambique" pour retrouver la parole et vivre le monde. Car pour dire la beauté et l'amour, exprimer son être, il lui faut des mots qui le définissent. Cet album est une superbe façon de faire l'éloge de la langue, du voyage aussi et de la poésie. Les doubles-pages, sur fond de mots, sont un jeu de couleurs épatant, de vraies peintures !



a couverture et la dernière double-page révèlent toute la beauté de l'album. Le désert rouge sous un ciel étoilé et deux amoureux qui enfin peuvent s'exprimer. Des thèmes déjà abordés, mais jamais de cette façon là. Je suis vraiment tombée sous le charme de cet album et si je devais faire un classement je le mettrai en tête de liste.
Lien : http://coursdefrancais63.fr/..
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Moabi

Mickaël El Fathi n’est pas qu’auteur et illustrateur, il a également été un grand voyageur, ce qui a sans doute exalté sa sensibilité au monde qui l’entoure. Car Moabi est un album magnifique et incroyablement sensible, qui nous transporte à un âge lointain, à la rencontre d’un arbre gigantesque et millénaire qui nous raconte son histoire. Un arbre qui fut le premier à percer la terre pour s’élancer vers le ciel et à créer cette forêt dans laquelle il vit désormais, observant le passage du temps et l’arrivée de créatures toutes plus diverses que variées. Jusqu’à l’arrivée de l’homme, d’abord créature parmi les autres, jusqu’à ce qu’il se lie d’amitié avec le feu et s’éloigne de tous. A mesure que le temps passe, l’homme prospère et se construit des maisons. Une nouvelle vie qui nécessite du bois et qui va faire trembler le grand Moabi…

Avec des mots simples, mais poétiques, Mickaël El Fathi nous offre une fable écologique qui nous émerveille. Ses illustrations en double pages, très colorées, nous emmènent dans un univers étonnant et somptueux, où l’on admire chaque détail, chaque couleur. Il y a certaines pages qui m’ont tout simplement subjuguées (celle des dinosaures, par exemple). J’ai beaucoup aimé son texte, et notamment le message d’espoir de la toute dernière page… Un splendide album, donc, qui se termine par quelques données documentaires sur les arbres et notamment sur le Moabi, par le botaniste Francis Hallé. A découvrir et à offrir sans tarder !
Lien : http://bobetjeanmichel.com/2..
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Moabi

L'histoire du monde depuis sa création racontée par un arbre, le Moabi, qui serait le plus vieil arbre du monde. Le plus haut d'Afrique, il pousse au Gabon et au sud du Cameroun où il a dû être protégé pour éviter sa disparition. Il raconte la vie jusqu'à nos jours qui ne sont pas les meilleurs pour lui. Le texte est court sur chaque double page, parfois animé, toujours bien lisible. Le message est clair pour les enfants. Ce livre, lanceur d'alerte écologique finit sur une note optimiste.

Les illustrations sont splendides. Cela fait plaisir après quelques années d'à plats de couleurs vives dans bon nombre d'albums Tout est très soigné.Une vraie découverte pour moi et qui plus est, je vais rencontrer l'auteur à la fin du mois. Je m'en réjouis d'avance.

Vu le format, la qualité, je trouve que 16.60 € est un prix très raisonnable pour un album imprimé en France.
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Quelques battements d'ailes

Le temps passe si vite quand on est une montagne. Les siècles, les tempêtes, et les ciels défilent de manière discontinue. Les arbres à peine poussés deviennent vieillards, les hommes sont à peine installés que déjà ils disparaissent. Et peu à peu la montagne rétrécit. Géant à la merci des éléments, elle devient colline puis grain de sable. Collée sous les pattes d’un oiseau, en quelques battements d’ailes, elle finira par traverser les océans…



Une lecture superbe et poétique qui interroge sur l’élasticité du temps et la manière dont on perçoit cette élasticité. Le point de vue de la montagne montre qu’à son échelle tout se déroule à une vitesse folle. Parce qu’elle compte les années en millénaires, les transformations des êtres vivants et de la nature lui semblent durer quelques secondes.



L’illustrateur canadien Pierre Pratt exprime à la fois le caractère immuable et mouvant de notre univers. Ses doubles pages sont sublimes et les passages sans texte offrent une pause qui invite à la méditation et renforce l’impression de voir le temps s’écouler sous nos yeux. Le graphisme participe grandement au plaisir de lecture que procure l’album et la dimension poétique reste parfaitement accessible pour les enfants. Bref, c'est une réussite sur toute la ligne.


Lien : http://litterature-a-blog.bl..
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Mo-mo

Mots et merveilles dans cet album singulier, un peu artificiel. Le cumul des thèmes complexes, apprentissage, langue et langage, voyage, tous intéressants par eux-mêmes nuit à la clarté du propos.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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Grand Chien

: L'auteur Mickaël El Fathi nous ouvrira cette aventure sur un pan d'histoire et une drôle de rencontre en Amérique.



À le lire, nous nous sentirons vivants, vigoureux, aussi libres que le vent, aussi insaisissables que les cascades d'eau.

" Les forêts d'arbres géants traversées au galop.

La joie, immense, face à l'herbe qui ondule vers l'infini.

Lui qui avait si peur de tout s'était fondu dans la prairie.

Quand ses frères l'avaient rejoint, les Grandes Plaines

l'avaient rendu fort, rusé, résistant au froid et au vent.

Ivres de liberté, les mustangs parcouraient les immensités..."



C'est une cavalcade de tons Pastel que nous poursuivrons d'une double-page à une autre, le flots de couleurs se lançant ou se jetant, suivant son sens de lecteur en portrait ou paysage.



Nous réaliserons durant qu'il s'agit de chevaux, importés sur la terre d'Amérique du Nord tentant de retrouver leur liberté, passant des forêts aux montagnes.

Nous, lecteurs, grands et petits, avons probablement toujours crûs que les chevaux des guerriers indiens auront toujours été là, parmi eux.

Cette histoire reviendra avec fougue et poésie sur cette arrivée surprenante et sur une première rencontre avec le peuple indien.

L'un de ses chevaux aura les yeux aussi clairs que le ciel et sera pour cette histoire rebaptisé " Grand-chien" ( car le chien était le familier à quatre pattes le plus connu de loin comme de près).

C'est ainsi que l'une des indiennes décrira la créature qu'elle a vu à ses compagnons.

Un Postface nous remettra clairement dans l'instant historique :

"... quand les européens arrivent en Amérique, c'est le début d'une triste histoire de conflits avec les indiens qui vivent déja là depuis très longtemps. Mais avec eux, les colons ramènent sur le continent nord-américain un ancien animal de la préhistoire, disparu depuis lors et dont le retour est un cadeau pour les indiens..."

L'aventure de Grand-chien ne se montrera pas démonstrative d'une quelconque duplicité ou marchandage, le retour de Grand-Chien blessé vers les indiens sous-entendra bien des choses et ça sera aux jeunes lecteurs de se formuler d'autres contes moins plaisants que cette rencontre.

L'indienne placera l'animal au rang d'une apparition, d'un cadeau fait par les grands esprits non par les colons.

Nous ne pourrons ne pas être charmé par la tendresse et le respect qu'éprouvera l'indienne pour ce chien plus grand que nature aux yeux clairs.

Cela plaira aux passionnés de chevaux.

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Quand je marche en forêt

Quand je marche en forêt, je ne vois probablement pas tout ça mais les auteurs m'invitent, avec cette lecture, à vivre mes promenades plus intensément.







Tandis que certains resteront sur l'ennui possible à se balader en forêt ( cela arrive), à humer les humidités odorantes, à distinguer les petits bruits des silences sylvestres, les auteurs nous mettront en connexion avec sa vie secrète, celle qui fuit l'homme.



Tandis que les pas du personnage brise les brindilles, piétine le sol et donne l'alerte, nous pouvons peut-être imaginer ici ce qui se passe d'ordinaire, dans un bois tranquille ou des forêts sauvages, très sauvages.







Nous accompagnerons une jeune fille qui, elle, adore les promenades en forêt. La sienne semble sauvage, très sauvage( ce n'est pas le bois de Saint-Pierre ou de Boulogne près de chez vous, chers lecteurs. Pour apercevoir les animaux qu'elle approche, il faudra compter peut-être sur les Zoo).







Gagné par son plaisir de profiter, nous entrerons dans la peau des animaux par son truchement.



Comme nous vous le disions, nous ferons corps avec la nature.







Les auteurs nous replaceront presque dans la philosophie mystique de ces indiens animistes d'Amérique du Nord qui faisaient corps avec la Nature et en puisaient la force.



Nous contemplerons le panorama des montagnes comme le loup, filerons à travers les rivières comme la carpe, gambaderons au dessus des buissons comme le lièvre.



Nous prendrons plaisir, oui, à ressentir la faune et la flore.



L'imaginaire des jeunes lecteurs pourra peut-être se trouver un peu plus habité lorsqu'ils courrons entre les arbres, qu'ils verront peut-être passer subrepticement un écureuil ou un lièvre.



Nul doute que les très jeunes lecteurs apprécieront, eux qui se trouvent déja intrigués par des lignes de fourmis en marche.



Nous sommes un pied dans le petit bois et l'autre dans la réserve naturelle.



La poésie des illustrations de Toni Demuro fait encore des merveilles dans un onirisme aux couleurs de verdure et de terre.



Humer les humidités odorantes, distinguer les petits bruits des silences sylvestres, prendra un autre sens.



C'est une belle aventure signée Michaël El Fathi.
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Moabi

Moabi, un très vieil arbre raconte sa jeunesse, les premiers arbres puis les premiers animaux et enfin sa rencontre avec l'homme. Un homme fragile qui apprend à se défendre et s'écarte ainsi de la nature...



Un très bel album aux illustrations pleine de couleurs. L'histoire est touchante et prête à réfléchir. On suit cet arbre qui voit la forêt se développer autour de lui. Les illustrations montrent les premiers dinosaures puis d'autres animaux. On voit aussi arriver l'homme et l'album donne alors un message plus écologique qui dénonce la déforestation et les dégâts de l'homme sur la nature mais avec une fin pleine d'espoir.

Dans les richesses des illustrations, de la craie grasse je crois, les enfants s'amusent à chercher les animaux présents autour de l'arbre. Un jeu qui mène à la réflexion.

Le texte avec l'arbre comme narrateur est plein de poésie. Il pourrait même être difficile à comprendre pour les enfants mais l'album rencontre beaucoup de succès auprès d'eux, c'est aussi l'occasion de les faire parler et les enfants adorent les illustrations.

Bien sûr, un arbre aussi vieux n'existe pas. C'est une question récurrente des enfants mais à la fin, il y a plein d'informations sur les arbres entre âge et taille qui remettent les choses au point et intéressent d'ailleurs beaucoup les enfants.
Lien : http://bloguiblogas.blogspot..
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Quand je marche en forêt

La nature a été de tout temps source d'inspiration constante pour les artistes, mais aussi les enfants et adultes. Elle apaise, nous rend curieux et permet de profiter du bruit du vent dans les cimes des arbres, de l'odeur du bois, de la végétation et du calme. Nous vivons dans une société en perpétuel mouvement et ce calme nous fait du bien. Nous aimons les ballades en forêt, et mon fils y a découvert l'un de ses jeux favoris : se cacher derrière les arbres ou y retrouver son papa tel un détective.



Autant dire que oui, la forêt inspire. Mickaël El Fathi et Toni Demuro nous invitent à voyager dans cette forêt, accompagnant l'aventure d'une petite fille. S'ennuie-t-elle lorsqu'elle marche en forêt ? Transformée en cerf, elle arpente la forêt et sa densité. En hibou, elle découvre, vu du ciel, la diversité du lieu. En Renard puis en chenille, elle se transforme, découvre la façon de vivre et d'exister de l'animal. Comment peut-elle s'ennuyer en si bonne compagnie ? En arpentant la forêt, elle en découvre la multiplicité et la beauté.



Ce livre est une ode à l'imaginaire des enfants. La petite fille prend la place des animaux, se déplace et pense comme eux. Quel enfant ne l'a pas ainsi rêvé ? La forêt, de par sa grandeur, est un environnement mêlant excitation et peur. Peur de l'inconnu, mais curiosité insatiable de ce qu'elle contient. Mon fils a suivi chaque page, m'arrêtant parfois pour me montrer qu'il sait faire le hibou ou sauter comme le lapin.



Les textes sont courts et se laissent habiller par des dessins superbes, colorés, frais, mais surtout très réalistes. Le jeu d'ombre permet d'imiter les pelages, les textures.

Enfin, le choix des couleurs est un bel hommage à la forêt : multiple, mais plutôt proche des couleurs automnales. Cela fait de cet album une belle pause à partager avec son enfant.



En bref :

Un livre à mettre entre toutes les mains, des petites au plus grandes. Un jeu de couleur parfait habillant un texte simple et facile à comprendre pour un enfant.
Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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Moabi

Je ne saurais que trop vous conseiller la lecture de ce bel album aux magnifiques couleurs. Les illustrations s'étalent sur des doubles pages où le travail des tons prend tout son sens. La nuit violette, le sol fushia et le vert illuminent le texte à la forte empreinte écologique. On suit avec émerveillement la croissance de cet arbre magnifique et l'on découvre presque un nouvel univers à chaque page tournée.

Mickaël El Fathi réussi le pari de nous faire croire à sa fin très optimiste et les dernières pages nous donnent quelques informations plus documentaires sur le Moabi et les grands arbres du monde. De quoi satisfaire sa curiosité après avoir rassasié son besoin de magie.
Lien : http://boumabib.fr/2016/06/1..
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Moabi

Long poème visuel, cet album exalte la beauté de la nature. Une leçon, un espoir, une respiration, utile à tous, un chant du monde.
Lien : http://www.ricochet-jeunes.o..
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Le phare à voile

La mer, l'océan, cette immensité bleutée à la fois glacée et profonde. Il y a un sentiment de solitude lorsqu'on imagine les profondeurs. Considérée comme la septième merveille du monde, le phare d'Alexandrie est l'un des plus connus. Aujourd'hui encore, les phares guident les navires. La lueur rassurante à l'horizon lorsque ceux-ci s'approchent des côtes.



Le gardien du phare travaille et vit dans celui-ci. Il prend à cœur son rôle de guide pour les navires. Mais un jour, la lumière de son phare sera volée par des poissons volants. C'est alors que le gardien déploie une grande voile au phare et part à la poursuite de ces voleurs. Durant son périple, une chose le taraude : comment vont faire les navires sans lui et sa lumière pour retrouver leur chemin ? Mais son voyage le ramènera près de son rocher, où un nouveau phare est érigé. Peut être est-ce le moment de penser à lui.



Un album magique, dans la couleur tout d'abord. C'est ce qu'on a le plus apprécié mon fils et moi : les dessins sont superbes, les contours délimités uniquement par la couleur. Un jeu de nuance très lumineux qui donne à l'histoire sa magie. Et le phare, que l'on devine toujours par le détail donné à la voile.



L'histoire est courte, mais son message est particulièrement agréable, pour les grands et les petits : à force de ne se concentrer que sur un point, on en oublie le monde qui nous entoure et la beauté des petites choses. Parfois, prendre du recul, c'est apprécier le monde dans son ensemble, et pas un petit point qui au final, n'est peut-être pas le plus important. Je l'ai ressenti ainsi, et cela a été une lecture des plus spirituelle.



Mon fils quant à lui, nous a fait sa demande : il aimerait retourner à la mer pour les prochaines grandes vacances. Il a envie de revoir les vagues et le sable.



En bref :

Une lecture pour les grands et les petits, pleine de magie et de douceur. Les couleurs sont flamboyantes et invitent au voyage.
Lien : http://lecturedaydora.blogsp..
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L'eau de Laya

Quand j’ai su que le nouvel album de Mickaël El Fathi allait pointer son nez à la rentrée, je ne me suis posé aucune question. Il me le fallait ! En tête, je n’avais que la beauté colorée des deux premiers albums parus l’an passé. Alors quand les éditions Motus se proposent de me l’envoyer, je ne suis faite que de joie et d’excitation à l’idée de le lire et de vous le faire découvrir !



L’eau de Laya est sans surprise, un autre petit bijou au cœur duquel se mêlent l’amour de deux êtres et la quête du bonheur à deux, au récit poétique d’une nature qui requiert patience et respect pour être apprivoisée. Laya et Salem sont deux potiers qui voient l’eau de leurs puits qui ne cesse de baisser. Or cette eau, c’est aussi leur vie, essentielle et précieuse. Salem se met alors en quête de l’eau, voyageant à travers ce qui pourrait bien être l’Atlas.



e ce voyage initiatique, intérieur, poétique, naissent de superbes planches aux couleurs étourdissantes. D’un bleu saphir à la couleur du sable, d’un violet profond étoilé de roses à l’ocre dense de terres africaines. Chaque nouvelle page est une surprise, de couleurs, de matière, de relief et de densité. Mickaël El Fathi sublime le monde, les vallées arrondies sont telles des matières tissées, le sable sous leurs pieds devient un fin et doux pelage. Le monde est enrichi par l’amour de Salem et Laya, beaux de ce bonheur simple.
Lien : http://coursdefrancais63.fr/..
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Normandie : 1870

"Pendant plusieurs jours de suite des lambeaux d’armée en déroute avaient traversé la ville. Ce n’était point de la troupe, mais des hordes débandées. Les hommes avaient la barbe longue et sale, des uniformes en guenilles, et ils avançaient d’une allure molle, sans drapeau, sans régiment. […] Les Prussiens allaient entrer dans Rouen, disait-on." [...] Il y avait cependant quelque chose dans l'air, quelque chose de subtil et d'inconnu, une atmosphère étrangère intolérable, comme une odeur répandue, l'odeur de l'invasion. Elle emplissait les demeures et les places publiques, changeait le goût des aliments, donnait l'impression d'être en voyage, très loin, chez des tribus barbares et dangereuses." La débandade de l'armée française, l'occupation prussienne en Normandie, le cortège des horreurs de la guerre de 1870 servent de motif à de nombreux contes et nouvelles de Maupassant où sa férocité s'exerce avec maestria dans la plus connue et réussie de toutes dont le titre est le sobriquet de l'héroïne principale : "Boule de Suif". Mais quel est l'état-civil de Boule de suif dans le récit ? 👩‍🦰👩‍🦰👩‍🦰

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Thèmes : guerre , Guerre franco-allemande (1870-1871) , littérature , nouvelles réalistes , contesCréer un quiz sur cet auteur

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