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Critiques de Michaël Collado (10)
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Mexicayotl

Arthur Loizeau profite de la plage californienne lorsqu'il se fait embarquer bien malgré lui au Mexique, et pas dans n'importe quel Mexique : un Mexique hallucinant, où les personnages, tous plus truculents les uns que les autres, le mènent dans des aventures complètement folles, jusqu'à un dénouement parfaitement préparé et qui, finalement, coule de source lorsque l'on referme le roman.



Voyage mexicain hallucinant servi de plus par une langue parfois hallucinée, qui correspond particulièrement bien au propos et à l'intrigue, entre coqs à l'âne, dialogues absurdes, parodies loufoques, notamment du Quichotte - enfin, je trouve -, sans pour autant perdre le lecteur dans le récit, qui se tient paradoxalement de bout en bout.



Une découverte comme je les apprécie, proposée par une maison d'édition que je commence à bien apprécier aussi.
Lien : https://www.aubonheurdesmots..
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Anaïs

Quelle merveille de sensibilité !

Je viens de terminer ce roman dont le style est remarquable. L’écriture suit l’évolution du personnage principal. Au début, un peu guindé avec l’emploi du subjonctif, l’écriture va prendre une forme plus simple au fur et à mesure du temps qui passe.

Nous suivons la vie d’Anaïs pendant une cinquantaine d’années, de sa naissance à sa mort. C’est comme un tableau impressionniste, sa vie nous est dévoilée par petites touches, soit par elle-même, soit par d’autres personnes de son entourage.



Anaïs est la plus jolie fille de son village et elle rêve de le quitter au bras de l’homme qu’elle aime. Mais, la vie n’est pas toujours le reflet de ses rêves. Pourtant Anaïs poursuit son rêve, elle quitte Saint-Elme pour Paris. Elle a osé. Anaïs est décidée, égoïste, indifférente, mais aussi fidèle en amour et dépourvue de toute animosité et même de toute volonté parfois. Anaïs n’est pas un personnage éminemment sympathique, mais l’écriture de Michaël Collado nous la rend accessible car elle a su conserver jusqu’au bout son rêve d’enfant : être libre.



« Anaïs avait soufflé les cinquante bougies que son fils avait plantées là tout à l’heure. Elle s’était émue. Elle avait dit qu’elle avait sauté par-dessus la vie et qu’elle se trouvait à cet âge gaspillée mais heureuse d’être avec tous. »



Un grand merci à Sylire qui m’a fait découvrir ce roman et cet auteur.

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Mexicayotl

Comédie baroque, pastiche plutôt drôle, réflexion sur les chimères et autres miroirs du langage que cette aventure, onirique, dans un Mexique de carton-pâte, pour cette réécriture du Don Quichotte dans sa version cow-boy. Rocambolesques aventures d’un chanteur à la retraite, pour ne pas dire en deuil de son double, où l’on assiste, hilare, à un enlèvement, des combats contre de contemporains moulins à vents pour parvenir à une autre écriture, dont la nécessité pose quand même question, de l’Histoire, et sa cosmogonie, mexicaine. Mexicayotl se révèle un premier roman véritablement drôle, enlevé. Michael Collado y trouve, souvent, un style qui parvient à restituer l’angoissant effacement de soi du rêve.
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Anaïs

Nous sommes dans les années 50. Anaïs n’est pas une jeune fille comme les autres. Contrairement aux filles de sa génération, elle ne rêve pas de fonder une famille. A l’inverse, elle souhaite vivre libre et sans entrave. Pour cela, elle n’hésitera pas à laisser à ses parents l’enfant non désiré qu’elle a mis au monde, pour « monter à Paris » vivre comme elle l’entend. Nous la suivons de l’enfance à l’âge adulte. C’est par fragments que l’on reconstitue son histoire, à la façon d’un puzzle. Quelques lettres s’intercalent dans le récit, le rendant très vivant.



J’ai lu ce roman polyphonique d’une traite, portée par son écriture poétique et sa construction captivante. J’ai beaucoup aimé son ambiance surannée. Petit bémol, je ne peux pas dire que je me sois attachée à Anaïs, la trouvant superficielle et égocentrique. Elle aurait mérité d’être remise en place par son entourage, qui lui pardonne ses graves manquements, sans un reproche. La vie d’Anaïs est artificielle et peu enviable au final, mais je n’ai pas ressenti de compassion pour elle.



Pour conclure, je dirais que c’est un roman bien écrit mais un peu dérangeant par le manque d’empathie que l’on éprouve pour son personnage principal.




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Mexicayotl

« Mexicayotl » est un roman des Editions Do, ce qui est déjà une bonne chose, écrit par Michael Collado, ce qui en est une autre (2022, Editions Do, 264 p.), et de plus il parle du Mexique. Cela tombe bien, c’est ma période Amérique du Sud. Avec Roberto Bolaño et ses « Œuvres Compètes » en 6 tomes (2021, Editions de l’Olivier, près de 6000 p.), qui suivent celles de Roberto Fresán et ses trois tomes « La part rêvée », « La part imaginée », et « La parte recordada » (2021-2022, Seuil, environ 2100 p.), avec en prime, celles de « Leonora Carrington ; L’œuvre écrit » en 3 tomes (Contes, Récits, théâtres) (2021, Fage Editions, 1072 p.).

L’auteur, Michel Collado est originaire de La Seyne sur Mer, puis des études en lettres hispaniques à l’Université de Nice et une thèse sur Paco Ignacio Taiboe II. C’est un auteur mexicain, qui a écrit des romans plus ou moins policiers, dont un sur Lev Trotski « Cuatro Manos » traduit par Mara Hernandez et René Solis en « A Quatre Mains » (1995, Payot, Rivages, 534 p.). Deux journalistes, Julio et Greg, l'un gros et l'autre maigre se sont faits une spécialité. « Chercher les révolutions aux quatre coins du monde pour en tomber amoureux ». Il en résulte un (forcément) grand roman écrit à quatre mains, qui mêle Houdini, Stan Laurel, Pancho Villa et Léon Trotski. On rajoute un trafiquant en cocaïne, un révolutionnaire bulgare, un vieil anarchiste espagnol génie des faux papiers, un acteur hollywoodien engagé dans les brigades internationales, et l'ombre de Joseph Staline. Il faut bien y croire. « Tu serais capable de croire à des choses aussi absurdes qu'un message dans une bouteille flottant à la surface de l’océan ».

On constate déjà des prédispositions pour un Mexique quelque peu déjanté, sur lequel il faut rajouter une dose de peyotl pour terminer le titre. On pourra, à défaut y mettre quelques gouttes de mezcal, mais alors avec le « gusano » (ver à soie de l’agave). Il a ensuite enseigné l’espagnol en France, puis passé quatre ans aux États-Unis avant de voyager à travers le monde. Il s’est aujourd’hui fixé en Afrique du Sud, puis à Bangkok. Son premier roman « Anaïs » publié (2011, L’Editeur, 222 p.) narre l’histoire d’une femme, la plus jolie fille de son village, Saint-Elme, en Provence. Elle traverse avec nonchalance la seconde moitié du XXeme siècle, souhaitant vivre libre et sans entrave. Un rêve éveillé. « Elle s'épargnait les romans grivois et paresseux, où l'on parle de sexe plutôt que d'amour, de cités HLM plutôt que de villes russes ou italiennes, de soi plutôt que de l'Etre ». La narration se fera via plusieurs narrateurs qui dévoilent petit à petit différentes périodes de la vie de cette jeune fille puis femme. Elle a délaissé ceux qui l'aimait pour se faire aimer entièrement de ceux qu'elle a aimé. C’est loupé. « Elle avait dit qu'elle avait sauté par-dessus la vie et qu'elle se trouvait à cet âge gaspillée, mais heureuse d'être avec nous ».

« Mexicayotl » c’est l’histoire du chanteur français Arthur Loizeau, retraité en Californie. Au Mexique, il est kidnappé par erreur et par les sbires d’un gourou obèse surnommé « Ogre ». C’est le chef d’une secte qui croit au retour des Aztèques et rêve de restaurer le Grand Mexique d’avant l’arrivée des conquistadors. Il est alors enfermé dans une cellule en attendant son sacrifice, mais il parvient à s’échapper. Son évasion le mène dans une vallée mexicaine, sèche et désolée, où, par un soir et par hasard, il rencontre un cow-boy masqué, « Sœur Justice ». Ce dernier, réplique de Don Quichotte, est bavard, menteur et illuminé. Il a vu trop de westerns, tout comme Don Quichotte a trop lu (si il savait lire). D’où des multiples aventures cocasses et truculentes. Retour du mythe du cow-boy en tant que justicier solitaire. Mais ce serait ne pas connaître les romans des Editions Do.

Tout commence à l’acte I, c’est normal, il y en a trois en tout. Et le dernier est en fait à nouveau coupé en trois, étant un spectacle de cirque nommé « Livret de Mexicayotl », par la compagnie Santa Ventana.

Donc, dans l’Acte I, on assiste à un vernissage de la plasticienne Aztlan à Mexico. Elle tient un discours des plus étrange, qui ne détonne pas de ses sculptures. « Je déclare la revenue des plumes, des arcs, des prêtres, des bâtisseurs de pyramides et des dieux anciens du soleil, de la pluie, de la terre ». Mais, assiste aussi un groupe de gros bras, façon catcheurs, qui, manifestement ne sont pas là pour les petits fours et tamales. « Parmi eux, souffle la brute au cou de taureau et à l’œil de bœuf, nez faste et criblé de trous ». Ils enlèvent Aztlan, ainsi que son mari italien, le français Arthur Loizeau. La force du taureau, l’intelligence du crapaud.

Acte II, et réveil à Ciudad Juarez, sous le palais de l’« Ogre ». Il faut dire que c’est le père de Aztlan, qui récupère sa fille (et son prétendu mari). Réveil, en fait en douceur par Petit Julian, le mari d’une certaine Pénélope, qui lui apporte à manger. « Vous avez dans l’assiette un assortiment de chien, d’iguane et de rat. Je vous ai frit des fourmis ailées et des vers d’agave, c’est ce qu’il y a de meilleur. Regardez les petites choses qui ressemblent à du riz, ce sont des larves de salamandre. Je vous en ai mis dans les tamales. Il y a aussi de l’écume lacustre. Ça ressemble au fromage, mais ça n’en est pas ». Les fameux tamales mexicains, tant vantés en chanson dans les différents épisodes de « Zorro », galettes de farine de maïs que l’on peut déguster soit salés, soit sucrés. Confronté à l’Ogre, Arthur avoue volontiers. « Je ne suis ni italien ni le mari de votre fille, qui est lesbienne, soit dit en passant ».

Arthur Loizeau va s’évader, briefé par Petit Julian, via des tunnels sous le palais de l’Ogre. Ces tunnels, qui servent à la contrebande, vont vers le Nord, direction de la ville de Ciudad Juarez. Jusque-là, rien de bien étonnant dans un roman, même mexicain, ou se déroulant dans ce pays.

En passant, Ciudad Juarez, à la frontière entre le désert de Sonora et les Etats Unis, est l’endroit où Roberto Bolaño a choisi de placer la ville fictive de Santa Teresa, là où des centaines de femmes ont disparu, violées puis étranglées, comme cela est relaté dans « 2666 ». C’est aussi dans ce désert que se déroule la recherche de Lupe, prostituée, par les deux compères Arturo Belano et Ulises Lima dans « Les Détectives Sauvages ». On aura un itinéraire détaillé à travers le désert de Sonra dans un des premiers romans de Bolaño « Amuleto » dans le Tome I de ses « Œuvres Complètes » (2020, Editions de l’Olivier, 1228 p.).

Au bout des tunnels, une clairière et une caverne où un cow-boy masqué, Sœur Justice, se fait rôtir des poulets. On a échappé à la viande bovine ou chevaline, à la mode en pays Aztèque. Par contre, le lecteur est confronté à des personnages subalterne définis comme « Le père, l’office, le sain d’esprit » ou en termes d’« Ami père manant au sourire calamiteux ».

Sœur Justice est la vedette américaine de cet Acte II, le plus long qui se déroule sur une centaine de pages. « Pourquoi Sœur ? / Parce que la justice n’a rien d’un frère. C’est quand mêle évident ». Pour adoucir la rudesse des mœurs, et rappeler les origines professionnelles du cow-boy, l’auteur glisse de ci de là des clins d’œil à l’industrie cinématographique. En place des poulets frits et du steak, « C’était mon steak, Valence ». En plus de Liberty Valence, on rencontre les des Douze Salopards, ou Blondin, et entre autres de « celui qui creuse et celui qui tient le pistolet ». Il faut dire que Sœur Justice n’a pas la mémoire des prénoms puisqu’il dénomme son écuyer Arthur, Arnaud, Eric, Etienne ou Antoine. Les descriptions des personnages sont souvent fantaisistes. Ainsi la troupe du cirque de l’Acte III est assez hétéroclite. « Des visages familiers apparaissent ainsi, des nains sans nez, des nains balafrés, et autres militaires plumés aux yeux rouges bourgeonnant de champignons, bref tous ces gens que le lecteur n’aura pu oublier à condition bien sûr qu’il ait une mémoire fiable ». Mais comme on peut le lire, il y en aura pour tous les goûts, protagonistes, et lecteurs.

Le lecteur arrive à la fin du roman, de même que les deux Don Quichotte et son écuyer arrivent au cirque. Question de synchronicité. Pour le programme, il suffit de reconstituer l’affiche arrachée par Sœur Justice et lacérée en sept morceaux : « Mexicayotl ». Il part en éclaireur. « Je me suis présenté comme cardinal en mission et éleveur de cygnes, chargé par le pape d’évaluer le sort des Indiens et de vérifier les dires de l’un de mes moines, un dominicain méticuleux, pénible et casanier. Le monstre monocule ne m’a pas cru, il a ignoré mon catéchisme improvisé et opté pour la bagarre ». Où l’on retrouve dans la foule « l’œil de bœuf et cou de taureau, qui était resté aux avant-postes sous la pyramide pour projeter son regard partout, [il] se fait rejoindre par le peloton de son armée ». Au préalable, un numéro avec extraction du cœur d’une assistante, qui profitait du calme relatif pour léviter. Il faut bien faire couleur locale.

Arthur profite de la mêlée générale qui suit entre les deux camps adverses pour grimper dans un ballon dirigeable qui était en station, attendant les voyageurs. « Une mouette nyctalope vient se poser sur le bord de la nacelle ». De fait, c’est le ballon de « Antonin de Soto, milliardaire, mécène et aventurier ». Il est en route pour le Nord, sur la ligne Argentine-Alaska.

On le constate, le roman est un savant dosage entre le « Guide du Roublard au Mexique », « Tintin chez les Aztèques », malgré la séquence ou il perd Milou lors du repas du prisonnier (p. 32), et « Un Voyage en Ballon ». Dans une note introductoriale, l’auteur précisait bien « Ce roman est une fantaisie. On aurait tort d’y chercher de la vérité sur le Mexique ». Après lecture, je constate que c’est vrai : il manque l’illustration générale imprimée au-dessus du titre, sur la page de garde, ainsi que sur le rabat de la couverture, signe distinctif des Editions Do.

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Anaïs

Anaïs est une enfant née de parents aimants, au sein d’un village de bord de mer dont les habitants forment en quelque sorte une famille. Un endroit chaleureux mais trop exigu pour un esprit libre. Anaîs rêve d’un destin fabuleux, et c’est en tombant amoureuse de Stéphane qui vient tous les étés que la machine se mettra en marche.

Elle aime Stéphane et finira par tomber enceinte d’un enfant qui l’aimera mais qui ne recevra rien en retour à part quelques lettres et cadeaux, l’amour de cette mère n’est pas né en même temps que lui : Christophe.

Anaïs est belle et elle le sait, elle quittera son village pour Paris, rejoindra Stéphane en lui cachant sa paternité, jusqu’à ce qu’il en est assez de cette « idiote ». Elle deviendra alors maitresse d’un homme marié bien plus âgé, vivra cachée et soumise à cet homme. C’est seulement à la mort de celui-ci qu’elle retournera enfin dans son village qui a bien changé et vivra entouré des siens qu’elle n’a pas su aimé, renonçant ainsi à son rêve de devenir « quelqu’un » ; mais ce rêve était mort bien avant.



Voici ce que l’on peut appeler un condensé de sentiments, de déchirures, d’amour et désamour, de rêves et de nostalgie. Un roman aux chapitres courts qui apportent malgré tout une description pointu de l’époque et du désir de liberté.

Ce sont plusieurs narrateurs qui nous dévoileront la vie de cette jeune fille puis femme, à différentes périodes, qui a délaissé ceux qui l’aimait pour se faire aimer entièrement de ceux qu’elle a aimé. Que dire sur cette perle à part que c’est très émouvant de part l’écriture qui transpire les sentiments, mais aussi déchirant de voir un enfant aimer sa mère malgré l’absence et de voir cette mère dans une recherche éperdue de l’amour alors qu’il était juste là, à portée de main.


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Anaïs

Ce livre se lit comme un rien, son écriture y est ciselée et précise .L’auteur, dont c’est ici le premier roman, a choisi de faire parler plusieurs narrateurs, pour nous présenter Anaïs, comme s’il voulait, finalement ne pas trop la mettre en avant, comme son héroïne qui tout au long de sa vie ne n’est pas mis en avant, mais au contraire a tu ses amours, ses désirs, pour se faire aimer de tous ceux qu’elle a aimé. Elle en délaissera pour cela son fils, né alors quelle était très jeune.

Si l’histoire n’a pas, en elle-même un intérêt capital, elle n’en reste pas moins émouvante devant Anaïs qui se sacrifie à chaque fois pour garder auprès d’elle, si ce n’est qu’un tout petit peu, l’homme qu’elle aime sans obtenir en retour l’amour et la présence tant désirée.

Des hommes qu’elle aura côtoyé sa vie durant, un seul s’intéressera vraiment à elle, mais il est déjà trop tard. Les autres auront profité d’elle, aimé sans doute mais à leur façon, sans ne jamais renoncer à rien, ou, pour d’autres avec la lâcheté et le cynisme en plus.



Je remercie chaleureusement Bob et les éditions l’Editeur pour m’avoir permis de lire cet ouvrage.


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Anaïs

Elle avait dit qu’elle avait sauté par-dessus la vie et qu’elle se trouvait à cet âge gaspillée mais heureuse d’être avec nous. (p.217)



Anaïs est la belle fille du village du Saint-Elme, en Provence. Sa beauté éblouie et lui donne cette fierté dédaigneuse qui fascine les hommes. Sûre de son pouvoir, étouffant dans ce petit village, elle ne rêve que de partir au bras d’un homme qu’elle aimera et qui l’aimera… elle le fera, mais…



Difficile de résumer le début de ce roman, car il s’offre comme un tout, et c’est plus par sa forme, sa narration que je le trouve intéressant. L’histoire commence au début des années 50, et Michaël Collado a très bien su restituer l’ambiance de cette époque à travers ce personnage de fille libre, qui émerge, qui annonce la liberté, comme la Bardot de Dieu créa la femme de Vadim. Oui, je ne sais pas trop pourquoi, mais à c’est à la Bardot des années 50-60 que j’ai pensé en imaginant cette Anaïs, la Bardot de Vadim, celle d’Autant-Lara aussi, dans ces relations entre une jeune femme belle et amoureuse et un homme plus âgé, dans l’empreinte gluante de la bourgeoisie de l’époque.
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Anaïs

Il serait injurieux de forcer sur le superlatif pour rendre hommage à l'écriture sobre de Michaël Collado.

Anaïs est le roman d'une vie, classique et presque banale d'une jeune femme du siècle qui étouffe dans sa province.

Michaël Collado y dépeint ses amours avec une retenue sensuelle, une pureté presque surannéeJ

Un premier roman d'une étonnante maturité.
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Anaïs

On ne peut pas rester indifférent à cette histoire. La plume de l’auteur est touchante, douce et poétique. Et si mon avis est mitigé c’est certainement dû à la personnalité d’Anaïs, avec qui je n’aurai probablement pas pu m’entendre. On passe de l’admiration à la confusion la plus totale à son sujet et il m’a été impossible de me sentir proche d’elle plus de quelques pages.



Au fur et à mesure que l’on croit découvrir cette jeune femme, elle s’éloigne. A bien y réfléchir, j’ai même l’impression de ne pas l’avoir vu grandir …qu’elle serait à jamais restée une jeune fille gâtée et capricieuse, sans sens des réalités et du devoir…du coup, je suis triste pour elle et me dit qu’elle est probablement passé à côté des meilleurs moments de sa vie.



Après relecture, je me rends compte que mon billet est aussi confus que ne l’est mon avis…pour faire plus simple je rajouterais que l’auteur, dont c’est le premier roman, a une très belle plume, que ses mots sonnent justes. En revanche, la personnalité d’Anaïs a fait que je n’ai pas réussi à m’attacher au personnage (bon, faut dire que je suis plutôt romantique comme nana ! lol).
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