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Citation de Charybde2


La sensation de malaise est apparue progressivement. Un soir, assis sur le carrelage, j’ai regardé l’ensemble sans réussir à mettre le doigt sur ce qui me gênait. J’ai renouvelé l’expérience tous les soirs pendant plusieurs mois, jusqu’à ce que la solution s’impose : les meubles. Le problème vient des meubles.
Il y a certes une table, deux chaises et une petite armoire, mais c’est bien peu. J’ai toujours eu de la réticence pour les intérieurs surchargés en bibelots et mobilier inutiles. Cela m’angoisse, m’oppresse et me donne une envie irrépressible de sortir pour respirer une bonne bouffée d’oxygène. Mais j’ai peut-être poussé le raisonnement un peu trop loin. Ce qui me gêne dans cette maison, c’est qu’on ne s’y sent pas à l’ « intérieur » , justement : un beau carré aux belles proportions, mais un carré vide. Bien sûr, le matin, il y a ma tasse de café pleine, au milieu. Cela donne un petit côté art contemporain à l’ensemble : « rond noir sur fond blanc ». Mais s’il y a des œuvres qui lassent, celle-ci en fait partie. (Gilles Marchand, « Une odeur de soupe »)
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