Michel Ménaché

Merci de tout coeur à Babelio Masse critique du 6 décembre 2017 et aux éditions Bruno Doucey pour ce joli cadeau de fin d'année accompagné d'un gentil petit mot et d'un communiqué de presse de septembre 2017, mois de la parution de ce livre.

Qu'est-ce qui a motivé mon choix dans la liste de tous les livres présents sur Masse critique ? La couverture, j'ai été scotchée plusieurs minutes devant cette peinture de femme versant des larmes de sang. Je me voyais en elle, un retour en arrière si je puis dire d'un épisode de ma vie passée.

A eux deux, Mylène Besson et Michel Ménaché ont fait un petit joyau de poèmes et d'illustrations sur la souffrance des femmes, la souffrance des enfants. Les uns et les autres s'harmonisent parfaitement. Les uns et les autres sont d'une beauté, d'une délicatesse et d'une sensibilité à couper le souffle.

Michel Ménaché, Français, de son vrai nom Michel Ménassé, originaire de la communauté Séfarade de Constantinople. Poète, écrivain. Voir sur Wikipédia pour plus de renseignements.

Mylène Besson, Française, artiste peintre dont le sujet dominant de ses peintures est la personne humaine, des visages aux regards tristes, des

corps qu'on pourrait dire sans vie, des corps que leur âme a déserté.

Pour en savoir plus sur Mylène Besson : http://mylenebesson.net

Michel Butor, Français, poète, romancier, enseignant, essayiste, critique d'art et traducteur a écrit deux poèmes inédits dont l'un dédié à Mylène Besson.Il est décédé le 24 août 2016.

Voici quelques extraits de poèmes , je ne peux ici les écrire tous, alors, aux amoureux de la belle poésie, qu'elle soit écrite ou mise en couleurs, n'hésitez pas, foncez vous l'offrir, vous ne le regretterez pas, c'est vraiment "un beau livre". 5 étoiles.



Extraist de Couleur des larmes :

"Deux fleurs de sang

crèvent la mémoire en feu

des territoires du désir..."



"Elle s'est endormie

sur une source

d'eau claire

l'encre n'a plus de mots

pour décrypter ses rêves

caresser à voix nue

la douceur de son ventre..."



Extrait de "Enfants du monde" :

"... De la trame à la chaîne

vrillée au chanvre

l'enfance

n'aura connu du monde

que le sang et les larmes

pour que dans leurs palais

de verre de fer et de béton

les vautours aux ailes d'or

entassent leurs trésors

conquis dans les fournaises

aux rouages cyniques

qui changent en lingots

l'horreur économique."

Tout d'abord, je remercie la Masse Critique Babelio et les éditions Bruno Doucey pour l'envoi de cet ouvrage.



J'ai été très impatiente de recevoir cette oeuvre, n'étant pas habituée de posséder ni de lire des "Beaux-livres" liant écriture et œuvres artistiques.

J'ai d'abord été attirée par l'illustration de la première de couverture puis par le titre de l'ouvrage. Lorsque je l'ai eu entre mes mains, j'ai d'abord commencé par parcourir les illustrations présentes dans celui-ci et je dois dire que je les ai, en partie, bien aimées.

Pour ce qui est des poèmes écrits en lien avec chaque illustration, je n'ai pas été très touchée par l'écriture ni par les sujets évoqués par ceux-ci. J'ai trouvé que cela faisait trop "bateau" dans le sens où je n'ai pas ressenti vraiment la présence de la poésie mais plutôt celle d'une description de l'illustration poétisée. Cependant, quelques-uns ont tout de même capté mon attention. La participation de Michel Butor pour deux des poèmes ne m'a pas paru très intéressante, dans le sens où ceux-là n'apportent pas grand chose au livre en son ensemble, hormis un nom un peu plus connu.



En soit, ce livre m'a plutôt déçu mais je suis tout de même contente d'avoir participé à la Masse Critique sur le sujet des beaux livres car je ne me serai jamais tournée vers ce genre de littérature toute seule.

Intriguée par les fleurs-larmes du dessin de couverture, j'ai sélectionnée ce livre dans le cadre de l'opération "Masse Critique".



Michel Ménaché y a posé ses mots sur les images de du peintre, c'est n'était donc pas de "simples" illustrations d'un texte comme je le pensais mais, comme l'explique l'auteur, "une entrée libre et secrète dans l'atelier de Mylène Besson".



Extrait de "Sous le sceau de la burqa"

"Les épousées du désert

ont tissé leur linceul

de l'adolescence à la mort



L'empreinte de leurs pas

d'un bleu brûlant

inscrit d'obscurs cris

dans les sables..."



C'est la partie de l'ouvrage que j'ai préférée, celle intitulée Femmes du monde, la plus actuelle peut-être, avec ses silhouettes voilées, en bleu et en pointillés.



Je ne suis pas une lectrice de poésie et je n'ai pas réussi à être interpelée ou touchée pas les textes, qu'ils soient de Ménaché ou de Michel Butor (contributeur pour deux poèmes). Les oeuvres picturales m'ont plus parlé en revanche, pas toutes non, mais celles qui sont inachevées, un peu effacées ou révélées. Les autres me paraissent trop crues, trop anatomiques.

Un bon coup de poing ! Une fois qu'on l'a commencé on ne s'arrête plus, et la magie ne nous quitte : le roman lyonnais par excellence.

L'auteur nous parle de son enfance entre violence et moments de pur bonheur. Le ton acerbe d l'adulte transparaît à travers la narration transforme parfois les épisodes anodins en moments de pure émotion et d'identification. Un parcours initiatique et le récit d'une vie peu commune comme on en lit peu, je recommende à tous ceux qui ont su conserver la curiosité de leur âme d'enfant.