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Citation de CREER


Les origines de l’exil
Trois événements majeurs vont être à l’origine de l’exil futur de la reine de
Navarre. C’est d’abord son expulsion de la Cour de France le 7 août 1583 pour des raisons complexes mais qui sont en rapport avec sa conduite et en particulier sa liaison avec le seigneur de Champvallon.
C’est ensuite, presque deux ans plus tard, sa décision propre de quitter la cour de Nérac où elle essaie de renouer avec la vie conjugale. Mais son mari l’ignore.
C’est enfin, l’obligation pour elle de quitter Agen qu’elle a investie à la suite de la décision précédente et où son action n’est guère appréciée des habitants qui la contraignent à fuir la ville.
Les Mémoires de Marguerite s’achèvent en 1582, au moment où elle quitte
Nérac pour rejoindre la Cour de France où elle va mener une vie dispendieuse
« Mais en 1582 et 1583 que lui reste-t-il pour affirmer son existence face à son mari, à sa mère, à son frère le roi, sinon l’excès ? » La reine est amoureuse de
Jacques de Harlay, sire de Champvallon depuis 1580, époque où elle le retrouve dans le Sud-Ouest à l’occasion des négociations de la paix de Fleix. Il est le grand écuyer de son frère François d’Alençon dont il est aussi l’ami et le confident. Il a aidé Marguerite en février 1578 à organiser l’évasion de son frère préféré. Un grand amour est né entre eux. Champvallon est très beau, brave, cultivé et même poète. Tout pour plaire à Marguerite. Il a à peu près le même âge qu’elle.
C’est un amour qui n’est pas simplement platonique. A Cadillac, au début de l’année 1581, au château des Foix-Candale, sur les bords de la Garonne, les amants ne se cachent plus. Mais bientôt, Champvallon va suivre Alençon dans ses tentatives concernant les Pays-Bas. La séparation va conduire Marguerite à écrire de belles lettres à son « beau cœur ». « Je vis sans divertissement, en la continuelle contemplation de mon souverain bien, en attendant l’heure de ma béatitude ». Dans une autre lettre, elle écrit « je ne vis plus qu’en vous, et d’autre que de vous mon âme n’est régie ».
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