Mon expérience sur le long terme, c’est qu’au fond il y a deux approches du politique. ll y a l’approche par le goût des choses faites, par le plaisir de résoudre les problèmes. Aristide Briand est probablement l’exemple le plus fort de ce type d’homme politique. L’ autre approche, celle de Clemenceau et de Mitterrand, est fondée sur le goût du pouvoir. Briand n’a pas laissé de Mémoires. Il ne sculptait pas son image, il s’en moquait. Briand ne s’intéressait qu’aux décisions à venir.