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Citation de LydiaB


l y avait là Renaud, le fils aîné d’Aimon, dont la noble prestance était trait pour trait celle de son valeureux père. Tout jeune il avait manié la lance à ses côtés et savait, à l’âge où ses compagnons ne songent qu’à dénicher les petits oiseaux, frapper de l’épée et dompter un cheval fougueux.

Guichard, le second, également habile aux jeux guerriers, excellait à retracer, avec des couleurs délayées dans la colle, des épisodes de combats ; il avait sur les murs nus de la salle du château, peint des scènes qui rappelaient les hauts faits de son père de façon si saisissante que des vieux compagnons d’armes du duc en avaient été émerveillés.

Le troisième, Alard, composait des poèmes et des chansons en s’accompagnant sur ’une sorte de luth de sa fabrication et quand il chantait quelque noble et touchante histoire, les yeux parfois se remplissaient de larmes.

Richardet, le plus jeune, dont la naissance avait coûté la vie à sa mère, la pieuse Crysalinde, eut souhaité guerroyer, peindre ou chanter comme ses aînés, mais sa nature douce et timide lui interdisait de se mettre en avant. C’est à lui pourtant, à sa sagesse bien au-dessus de celle des garçons de son âge, il avait à peine dépassé sa quinzième année, que son père et ses frères recouraient quand ils souhaitaient un avis. Il était le chéri de Bradamante, sa sœur, qui tenait la place laissée vacante par une mère adorée.
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