Ainsi donc je m’étais dessiné sans relief sur les pages vierges de ma vie, devenues très vite chaotiques. Les chapitres, comme autant d’épisodes insipides, s’étaient succédé sans curiosité pour aboutir à rien. Peut-être étais-je achevé avant d’être construit. Peut-être n’avais-je jamais vu le jour, le vrai, qui vous propulse au-delà de vous-même. Peut-être… Les promesses du meilleur n’avaient jamais ponctué mes envies et, voué à rien, je m’étais peu à peu embourbé dans l’invivable de mon état de fait. (p.22)