Monique Debruxelles

Dès les premières pages écrites à 4 mains par Monique Debruxelles et Denis Soubieux on retrouve une ambiance de polar noir bien grinçant et bien glaçant, un peu cynique aussi, à la manière des romans d'espionnage et des enquêtes policières que lisait mon grand-père dans les collections prestigieuses du Masque ou de Fleuve noir. J'ai été un moment effrayée par le ton si acerbe du début du roman avec son lot d'expressions sorties tout droit d'un film noir à la Melville, des films où l'on verrait un Belmondo ou un Delon tenter de s'extirper de situations cocasses et dangereuses.



Mais le ton du polar change du tout au tout dès lors que les auteurs entreprennent un travail de mémoire, car le personnage de Pierre a perdu la sienne, en mêlant le fil narratif du roman de lettres, de correspondances, de bribes de journaux, d'extraits d'articles et en enchaînant les différents points de vue (de chaque personnage). Si cela peut parfois rendre un récit complexe, ici, l'écriture est fluide et belle, on apprend petit à petit à sympathiser avec les membres d'un ancien groupe de musique, Etienne, Franck, Jean-Louis, Pierre, Tonino...



Le rythme du roman est agréable, les rencontres entre les personnages sont bien écrites et parfois émouvantes. Il est bien appréciable de trouver à la fois de la douceur comme dans le personnage d'Azella, et de la détermination chez Tonino. Ce roman voudrait traiter d'un sujet politique, car il en prend le prétexte et les "méchants" sont les influents des ministères, de l'industrie pharmaceutique et compagnie mais finalement il en perd la vision uniquement dénonciatrice pour nous offrir des jolis portraits de personnages, des musiciens du groupe Les Crapauds de Lune et de leur entourage. Tous s'étaient perdus de vue, pour se retrouver étrangement autour d'une affaire obscure avec quelques cadavres dans le placard (ou le coffre)...



Je n'ai pas retrouvé vraiment un air "rock" à ce polar, plutôt la nostalgie d'une époque et un air de blues et de jazz.



Un polar "à l'ancienne" et authentique qui a son charme et sa noirceur ainsi que sa propre mélodie faite de douceur et de mélancolie.
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Meurtres à Fontevraud est un roman policier on ne peut plus classique. J'ai acheté ce livre l'année dernière lors de la visite de ce lieu magique et époustouflant qu'est l'abbaye de Fontevraud. L'intrigue, si elle se déroule bel et bien dans le village de Fontevraud l'abbaye ne dévoile que peu d'éléments sur le bâtiment lui-même. Qu'ont en commun un bijoutier de Saumur et le médecin de Fontevraud si ce n'est qu'il ont été tous deux émasculés ? Vous le saurez en lisant le livre. En résumé un petit livre sympa sans prise de tête doté de quelques rebondissements dans la plus pure tradition du roman policier.

L’ex-compagne du musicien Tonino di Nalli, Viviane, responsable d’une Scop agraire en Anjou, est retrouvée assassinée dans sa maison. Un policier pas très sympathique est chargé de l’enquête. Mais en creusant un peu, toutes sortes de secrets remontent à la surface : les relations (pas si sereines) entre les membres de la scoop, les magouilles d’un gros semencier et le passé de certains habitants du village.

Ecrit à quatre mains, dont celles du Tourangeau Denis Soubieux, La faux et l’ivraie dépeint à la perfection le quotidien d’un milieu rural aigre-doux. Idéaux, petites jalousies et gros intérêts forment un tableau ultra réaliste qui ne réussira pourtant pas à nous dégoûter du vert et du grand air. Un seul regret : qu'il n'y ait pas plus de meurtres!

J'ai trouvé ce livre sur le présentoir d'une de mes bibliothèques municipales préférées.

C'est d'abord le titre qui m'a interpelée et cette belle couverture sombre avec le manche de guitare.

J'ai ensuite ouvert le livre. Les têtes de chapitre sous savoureuses avec des titres tel que "où un crapaud rencontre la belle au bois dormant", "ou l'on voit qu'il ne faut pas confondre saxophone et sexe aphone" ou encore "où un habitant de Perreux va marner".

L'intrigue quant à elle est assez simple: l'ex chanteur d'un groupe de rock travaillant pour une industrie pharmaceutique devient amnésique et son demi frère, soupçonnant un médicament de cette même industrie d'etre responsable de cette amnésie, disparait après avoir menacé de faire des révélations dans la presse.

L'ex batteur du groupe mène l'enquête.



Je ne suis pas une grande lectrice de polar mais j'ai bien aimé celui ci. L'histoire est racontée selon les points de vue des différents protagonistes. Les personnages principaux sont sympathiques et on a plaisir à les suivre dans leurs pérégrinations. Quelques longueurs toutefois dans le récit.



Un gentil petit polar sans prétention.

Meurtres à Fontevraud est la suite d’un premier roman intitulé Enquête sur un crapaud de lune. Si vous passez de temps en temps par ici, vous devez savoir que je n’aime pas franchement commencer une histoire autrement que par le début, mais dans ce roman, cela n’est pas gênant.



L’intrigue est sympa et part dans une direction surprenante. Franchement, je ne m’y attendais pas du tout et c’est quelque chose qui me plaît, car j’aime être étonnée. J’ai aussi beaucoup aimé que l’intrigue se situe à Fontevraud. J’ai passé presque un an en Anjou sans y être allée et je ne dirai qu’une chose : honte à moi !



Le style m’a bien plu. On est loin du polar punchy et efficace. Ici tout s’installe tranquillement, les personnages prennent leur temps et c’est très agréable. Certains passages pourraient sembler superflus, mais en réalité ils contribuent à plonger le lecteur dans l’ambiance.



J’ai bien aimé faire connaissance avec Tonino et les membres de son groupe de jazz et découvrir les mystères de Fontevraud. Encore une fois, je suis ravie de découvrir de jolies plumes tourangelles et j’espère avoir l’occasion de lire Enquête sur un crapaud de lune.
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Pour vous donner envie d’aller faire un tour à la seconde édition de Polar sur Loire, samedi 25 novembre, je me suis plongée dans quelques romans d’auteurs qui seront présents au salon. L’an dernier, j’ai découvert Denis Soubieux, l’un des organisateurs, et j’avais alors lu Meurtres à Fontevraud, un roman très sympa, écrit à quatre mains par Denis Soubieux et son acolyte Monique Debruxelles.



Enquête sur un crapaud de lune est le premier roman du duo que je viens de terminer. Et même si je n’aime pas trop lire les séries dans le désordre, il faut reconnaître que là, ce n’est pas vraiment dérangeant.



Tonino Di Nalli était le batteur d’un groupe de rock français qui a eu son petit succès. Mais cela fait des années que Les Crapauds de lune n’existent plus et que Tonino vivote, ne sachant pas trop quoi faire de sa carcasse, manquant cruellement d’énergie. Vieux avant l’âge.



Quand il apprend que l’un des crapauds a disparu et que son frère a perdu la mémoire et est hospitalisé dans un institut, il va tenter d’en savoir plus, quitter son quotidien pour des aventures plus enthousiasmantes mais peut-être plus dangereuses aussi. Un médicament envoyé dans les pays du tiers-monde serait-il à l’origine des troubles de la mémoire de Pierre ? Et du silence de Jean-Louis ? Quelqu’un a-t-il voulu faire taire les deux frangins ?



Avec un brin de nostalgie, l’ex batteur va remuer les souvenirs et se lancer sur la trace de Jean-Louis, recontactant les anciens crapauds. Dans son enquête, Tonino ne sera pas seul. Il va être aidé par l’ex de Pierre et un commissaire à la retraite. Le trio est vraiment attachant et l’intrigue tient bien la route. Enquête sur un crapaud de lune est une jolie surprise qui pourra ravir les amateurs de rock et les personnages sympathiques, gros point fort de ce roman.



Denis Soubieux, installé à Tours, écrit plutôt de la poésie et de la science fiction. Mais avec son acolyte Monique Debruxelles, ils se sont brillamment lancé dans le polar, créant des personnages attachants et des intrigues sur fond de musique.
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nouvelles fantastiques et de polars écrits à quatre mains avec sa partner in crime Monique Debruxelles. Et j’ai beaucoup aimé leurs précédents romans, Enquête sur un crapaud de lune et Meurtres à Fontevraud.



Dans ce troisième opus, on retrouve Tonino di Nalli, sa charmante compagne Azella et Marcel Bannière, son ami flic à la retraite, des personnages vraiment sympas. L’ancien musicien se rend à des obsèques en Anjou pour faire connaissance avec sa fille. Sur place, la police enquête toujours sur la mort de Viviane qui pourrait avoir un lien avec un grand groupe céréalier.



C’est une lecture plaisante car les personnages sont attachants et l’enquête bien menée. J’ai apprécié de voyager du côté d’Angers, une ville que j’aime bien. Et j’ai passé un très bon moment. S’ils sortent un quatrième roman, je serai au rendez-vous.
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Ma note ne reflète pas la qualité de l ouvrage. C'est simplement un rendez vous manqué.

Il me semble que le style littéraire, c'est à dire, la nouvelle, ne correspond pas à l'autrice.

L'écriture est légère intelligente. Il y a des idées intéressantes mais j'ai eu un problème avec les chutes. Je me suis arrêté après la deuxieme histoire. Je retenterai l'expérience avec un roman. Belle lecture à tous !

Un recueil de nouvelles qui flirte avec le fantastique à l’ancienne, celui qui prend racine l’air de rien dans un quotidien banal et le fait basculer avec déraison et décadence.



Qu’il s’agisse de morts qui s’accrochent à la vie, de taxidermie humaine, d’expériences paranormales qui dérapent, de banquette qui délie les langues, de station balnéaire sur le déclin ou d’ancêtres qui s’accrochent pour faire perdurer la lignée familiale, les neuf nouvelles de Monique Debruxelles s’apparentent à des contes modernes où l’étrangeté est reine.



Nous retrouvons le charme des textes anciens, des contes du dix-neuvième siècle notamment, l’art de prendre le temps de poser le cadre avant de le faire flancher. Des saveurs d’antan loin d’être poussiéreuses, teintées de romantisme noir, de macabre, d’absurde. Des ambiances inquiétantes dans lesquelles la jalousie, le ressentiment, la morosité, le manque, l’insatisfaction prennent racine. Car loin d’être ronronnant, ces textes peuvent être cruels. Les personnages tentent, grattent, trichent. Et parallèlement flotte un parfum d’onirisme, une poésie sombre et lyrique qui donne cette teinte si particulière, à mi-chemin entre le songe et la hantise.
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Les nouvelles présentes dans le recueil sont les textes finalistes et lauréats du premier Prix de la Nouvelle humoristique francophone décerné au château de Méry-sur-Oise le 8 mars 2015 par un jury présidé par Philippe Jaenada. Ce dernier a également préfacé l'ouvrage.

Parmi les nouvelles présentes dans le recueil, celle de Fabien Pesty, "Tryphon dans un verre d'eau" qui a reçu le troisième prix, me fait toujours autant hurler de rire ; à découvrir d'urgence !

Plusieurs autres (dont les deux premiers prix et la mienne - mais ça, c'est à vous de me le dire !) valent également le détour. "Un canapé sur l'Oise" est disponible auprès de l'association Libres Plumes sous différents formats électroniques (Kindle, Kobo, iPad ou PDF).