Monique Watteau

Plus tard, à l'adolescence, j'ai essayé de me rapprocher des autres, de briser l'écorce. Mais je me cassais les ongles sur elle. Je ne savais pas encore qu'il ne faut pas essayer de toucher le cœur d'un arbre. La seule manière de le faire frémir c'est de lui envoyer des oiseaux.
Je n'aimais pas encore les gens. Je n'avais pas compris que quand on projette de l'amour de tous côtés, il vous revient des choses. Lesquelles ? C'est imprévisible. Mais elle viennent un jour à vous comme une bonne pluie, un nénuphar qui éclot, un chat qui choisit de vivre dans votre jardin.

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