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Citation de Osmanthe


La femme venait d'arriver devant la porte treillissée de la maison triste dont je viens de parler, et elle s'apprêtait à l'ouvrir. En entendant le bruit des geta d'Okada, sa main, posée sur le treillis, s'immobilisa soudain. Elle se retourna et son regard croisa celui du jeune homme.
Elle était vêtue d'un kimono sans doublure, de crêpe bleu marine, serré par un obi de satin noir doublé de soie marron de Hakata, et, dans sa fine main gauche, elle portait nonchalamment un panier de bambou artistement tressé, dans lequel étaient rangés une serviette, une boîte à savon, un petit sac de son de riz et une éponge. Elle s'était retournée, la main droite posée sur le treillis de la porte. Cette silhouette féminine, pourtant, ne fit aucune impression particulière sur Okada. Il remarqua toutefois que ses cheveux, qui venaient d'être coiffés en "feuille de ginkgo retournée", formaient derrière les tempes des ailes minces comme celles des cigales, et que son visage ovale un peu triste, au nez haut, donnait l'impression, sans que l'on sache trop pourquoi, d'être légèrement aplati depuis le front vers les joues. Ne l'ayant observée que pendant ce bref instant, il l'avait déjà complètement oubliée lorsqu'il parvint au bas de la Pente Muén.
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