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4.33/5 (sur 3 notes)

Nationalité : Iraq
Né(e) à : Niffar
Mort(e) : 965
Biographie :

Muhammad ibn Abd-al-Jabbar al-Hasan al-Niffari serait mort en l'an 354 de l'Hégire, soit une quarantaine d'années après Husayn ibn Mansur Hallaj, le martyr du soufisme.

Son surnom lui serait venu du nom du village de Al-Niffar, dans la région de Kufa en Irak.

Il a laissé deux ouvrages : Al-Mawaqif (Les stations) et AI-Muhatabat (Les adresses).

Hormis ces maigres données biographiques et ces deux livres, on ne connaît à peu près rien de Niffari, comme si cet homme, conscient d'avoir à redouter un sort semblable à celui de Hallaj, avait préféré vivre caché et inconnu de son époque.

Pendant plus d'un siècle et demi après sa mort, Niffari semble avoir été complètement ignoré.
Ce n'est qu'au sixième siècle de l'Hégire que l'on trouve son nom ainsi que des passages de ses livres cités par le grand savant et mystique Ibn-Arabi.

Au septième siècle, Afif al-Din Tilmisani commente les Mawaqif dans un ouvrage intitulé Sharh al-Mawaqif (Interprétation des Mawaqif).
Al-Sharani, historien et théologien du dixième siècle, déclare ne connaître le nom de Niffari que par hasard.
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Source : www.arfuyen.fr
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Bibliographie de Shaykh Muhammad Ibn `Abd al-Jâbbar al-Niffâri   (2)Voir plus

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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
IL M'ARRÊTA DANS LA MORT

et je vis toutes les actions corrompues, et je vis la crainte régner sur l'espérance
et je vis la richesse devenir feu et s'unir au feu
et je vis la pauvreté un opposant qui proteste
et je vis qu'aucune chose n'a de pouvoir sur une autre
et je vis le royaume terrestre une chimère et la royauté céleste une duplicité.
Et j'appelais "Ô science"et elle ne me répondit pas
et j'appelais "Ô connaissance"elle ne me répondit pas
et je vis que toute chose m'avait déserté,
et que toutes choses créées m'avaient fui ;
et je demeurais seul.
Et l'action vint à moi
et je vis en elle l'illusion dissimulée
et ce qui depuis toujours est dissimulé
et rien ne me secourut
excepté la miséricorde de mon Seigneur.
Il me dit : "Où est ta science ?" Et je vis le feu.
Il me dit : "Où est ton œuvre ?" Et je vis le feu.
Il me dévoila ses connaissances uniques et le feu s'apaisa.
Il me dit : "Je suis ta connaissance". Et j'énonçai.
Il me dit : "Je suis celui qui te cherche". Et je me suis mis en route.
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IL M'ARRÊTA DANS LA PROXIMITÉ ET ME DIT :

De moi aucune chose n'est ni éloignée ni proche d'une autre, sinon dans la modalité de sa fixation par moi dans la proximité et l'éloignement.

Il me dit : L'éloignement tu le connais par la proximité, et la proximité tu la connais par l'existence : et je suis celui que la proximité ne quête pas, et que l'existence n'atteint pas.

Il me dit : La plus infime des sciences de la proximité est que tu constates les traces de mon regard en toute chose, de sorte que prévale sa maîtrise sur la connaissance que tu en as.

Il me dit : La proximité que tu connais comparée à celle que je connais est semblable à ta connaissance comparée à la mienne.

Il me dit : Tu n'as connu ni mon éloignement, ni ma proximité, pas plus que tu n'as connu mon attribution comme je l'ai connue.

Il me dit : Je suis le proche, mais pas comme proximité d'une chose à une autre ; et je suis le lointain, mais pas comme éloignement d'une chose à une autre.

Il me dit : Ta proximité n'est pas mon éloignement, et ton éloignement n'est pas ta proximité : et je suis le proche/lointain d'une proximité qui est l'éloignement et d'un éloignement qui est la proximité.

Il me dit : La proximité que tu connais est distance, et l'éloignement que tu connais est distance : et je suis le proche/lointain sans distance.

Il me dit : Je suis plus proche de la langue qu'elle ne l'est de sa propre Parole quand elle articule. Celui qui me contemple n'évoque pas, et celui qui m'évoque ne me contemple pas.

Il me dit : Si ce que le contemplateur/évocateur contemple n'est pas une vérité, il se voile par ce qu'il évoque.

Il me dit : Tout évocateur n'est pas contemplateur : mais tout contemplateur est un évocateur.

Il me dit : Je me suis fait connaître à toi, et tu ne m'as pas reconnu : cela est éloignement.Ton cœur m'a vu et ne m'a pas reconnu : cela est éloignement.

Il me dit : Tu me trouves et ne me trouves pas : cela est l'éloignement. Tu me décris et ne me saisis pas dans mon attribution : cela est l'éloignement. Tu écoutes le message que je te destine comme s'il venait de ton cœur alors qu'il vient de moi : cela est l'éloignement. Tu te vois, alors que je suis plus proche de toi que ta propre vision : c'est cela l'éloignement.
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IL M'ARRÊTA ET ME DIT :

Qui es-tu et qui suis-je ?
Et je vis le soleil, la lune, les étoiles et toutes les lumières.
Il me dit : "Il n'est resté dans le courant de mon océan nulle lumière que tu n'aies vu". Et vers moi vint toute chose jusqu'à ce qu'il n'en reste aucune, et chacune d'elle m'embrassa entre les yeux, me salua et se tint dans l'ombre.
Il me dit : "Tu me connais et je ne te connais pas."
Et je le vis tout entier s'attacher à mon vêtement et ne pas s'attacher à moi. Et il me dit : "Celle-ci est mon observance". S'inclina mon vêtement, mais je ne m'inclinai pas ; et lorsque s'est incliné mon vêtement, il me dit : "Qui suis-je ?" Alors le soleil et la lune s'obscurcirent, les étoiles s'abîmèrent, les lumières s'évanouirent, et les ténèbres ensevelirent toutes les choses excepté lui ; mes yeux ne virent plus, mes oreilles n'entendirent plus, et s'éteignit ma sensibilité, et toute chose énonça : "Dieu est le plus grand".
Et toute chose vint vers moi, une lance à la main, et il me dit : "Sauve-toi". Je répondis : "Où fuir ?" Il me dit : "Précipite-toi dans les ténèbres". Je m'y précipitais et je m'aperçus moi-même. Il me dit : "Tu ne percevras jamais un autre que toi et tu ne quitteras jamais les ténèbres. Mais si je t'en exclus, je te montrerai à toi et tu me verras. Et quand tu me verras, tu seras le plus lointain des lointains."
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Il me dit : En ma présence, si tu veux persister dans ton action, arrête-toi devant moi. Ni requérant, ni fugitif vers moi ; car si tu me demandes et que je refuse ta demande, tu retourneras non pas vers moi, mais vers la demande, ou tu retourneras vers le désespoir et non pas vers la demande ; et si tu me demandes et que je réponds à ta demande, tu te détourneras de moi pour aller vers ta demande.

Et si tu fuis vers moi, et que je te protège, tu te détourneras de moi, pour te protéger contre la peur qui t'inspire ta fuite, alors que moi, je désire lever le voile entre nous deux ; arrête-toi donc devant moi, parce que je suis ton Seigneur et ne t'arrête pas parce que tu es mon serviteur.

Il me dit : Si tu t'arrêtes devant moi considérant que tu es mon serviteur, tu vacilleras comme vacillent les serviteurs mais si tu t'arrêtes devant moi parce que je suis ton Seigneur, se produira pour toi mon décret perpétuel, et il t'opposera à toi-même.
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Il m’a arrêté dans la proximité et Il m’a dit : Rien n’est plus proche de Moi que rien, et rien n’est plus loin de Moi que rien, sauf si Je l’affirme dans la proximité et l’éloignement.

Et Il m’a dit : L’éloignement, tu le connais par la proximité, et la proximité, tu la connais par l’être, et Je suis Celui que la proximité ne peut désirer, ni l’être ne peut atteindre.

Et Il m’a dit : Le plus proche de ce que tu connais de la proximité, c’est que tu vois en toute chose les traces de Ma vision, et que cela l’emporte sur ce que tu connais.
(…)
Et Il m’a dit : Je suis, par rapport à la langue, plus proche que la parole qu’elle prononce, et qui Me voit ne se souvient pas et qui se souvient ne Me voit pas.
(…)
Et Il m’a dit : Tu Me trouves sans Me trouver, telle est la distance ; tu Me décris sans Me connaître par Ma description, telle est la distance ; de ton cœur tu entends Ma parole qui provient de Moi, telle est la distance ; tu te vois et Je suis plus proche de toi que ta vision de toi, telle est la distance. (pp. 27-28)
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