«Horrible trafic d’organes au CHU.»
Un polar autour du commerce illégal d’organes. Ces trafics mafieux sont souvent pratiqués dans les pays pauvres mais là, l’auteur, Muriel Legrand, donne vie, j’ose dire, à ce commerce criminel dans un hôpital français, à Valenciennes.
«Mais non, voyons, on ne vole pas les organes, on ne prend les organes que des donneurs qui l’ont souhaité. Ici, on n’est pas en Amérique du Sud ou en Inde, on ne prend pas les organes comme cela !»
L’héroîne, Angélique Duquesne, tout juste sortie de sa vie d’étudiante en médecine est une jeune femme au caractère bien trempé, un vrai garçon manqué. Maintenant chef de service aux urgences, fille de «petits» retraités, son ascension fulgurante ne doit rien à personne.
Quand une vieille femme lui confie ses mésaventures, Angélique n’en croit pas ses yeux. Alors qu’elle avait 52 ans, qu’elle souffrait de maux de tête, et après qu’elle fut traitée comme une «primate féminin» par le service du CHU, et après qu’elle fut opérée, une infirmière vint lui annoncer : «Je suis venue vous prévenir, votre oeil n’a rien du tout, il est déjà en vente sur internet.»
Notre Angélique ne compte pas en rester là, et connaissant sa volonté de fonceuse, bagarreuse elle va tout faire pour découvrir la vérité...
La suite, cher lecteur est pleine de rebondissements et je vous la laisserai découvrir. Soyez juste prévenus que vous allez rencontrer des médecins diaboliques, un certain inspecteur Lemarchand, une certaine Axelle de la police scientifique, entre autres histoires d’amours, découvertes macabres et révélations de dernières pages...
Dès les premières lignes, le personnage d’Angélique devient vite attachant et le lecteur aura plaisir à la côtoyer, à se sentir bien près d’elle. De plus, ce roman décrit dans les moindres détails le milieu hospitalier. Les scènes du service d’urgence en témoignent.
L’écriture de l’auteur est simple et facile à lire. Elle est généreuse en dialogues et en actions. Peut-être trop ?
J’ai particulièrement apprécié la «terrible» et impitoyable conférence de presse.
Peut-être manque t-il, à mon goût, une mise en place, une mise en mots de décors, d’atmosphères pour souffler entre chaque péripéties ?
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