Quand je marche dans le paysage et que je croise de petites gentianes printanières, elles ont une force incroyable. Elles sont la première annonce du printemps. Ces touches bleues au milieu des herbes jaunies couchées par la neige, désormais fondue ! Il y a de la poésie dans cette petite gentiane. Elle est la vie, la renaissance de la nature. Quand je peins, je dois retrouver cette sensation, cette jouissance d’être vivant. Mes gentianes doivent contenir cette évidence, cette intensité de vie.
(p. 153, en marge de son tableau « d’un printemps à l’autre » )