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Citation de NicolasFJ


J’ai passé presque toute mon adolescence à Cendrécume. Et vous savez comme cette ville est grise, froide, et statique. On la dit fantomatique, cimetière des espoirs, plus proche de Samaris que de Celephais, à juste titre. Peu nombreux sont ceux qui peuvent y passer seulement deux jours sans penser sérieusement au suicide. Peu nombreux sont ceux qui y vivent encore, qui y vivent vraiment.
Si j’y suis resté si longtemps c’est que j’y suis né. Mes parents étant morts trop prématurément à mon goût, j’avais redirigé mon affection vers la cité elle-même, tissant ainsi un lien qui me protégeait de son cynisme, comme un enfant se vaccine des défauts de sa mère.
Toutefois, j’avoue être passé par une période particulièrement sombre. Différents échecs sentimentaux, une inquiétante baisse d’inspiration, et une brume plus lourde que d’habitude, me poussèrent à la déprime. Me balader dans les rues désertes du port en ruine ne me calmait plus, vagabonder sur la plage de sable blanc me lassait, et mon travail à la bibliothèque devenait – pour la première fois – ennuyeux.
Il n’y avait pas une immensité de solutions : ou je quittais la cité-brouillard, ou je venais demander – une fois de plus – de l’aide à Medicastro.
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