Nicolas Canteloup

"-Bagdadis et..Bagda...Bagdaddas? Bagdadettes? Bagdadis et les autres:c'est une véritable victoire de la démocratie!

-Vive Iznogoud! "

En ces temps d'élections, la BD française: Iznogoud président tire tous azimuts (avec son héros candidat sur Bagdad) et en particulier.....

Crée par Goscinny et Tabary, le célèbre Iznogoud, calife colérique, voulant "être calife à la place du calife" revient en force avec des textes de Nicolas Canteloup (l'imitateur humoriste) et Laurent Vassilian et des dessins (très expressifs et colorés) de Nicolas Tabary.

Beaucoup de jeux de mots (ex: "bourreaucratie"), anachronismes (ex: Prince chante "Purple Raiiiin") et situations cocasses (ex:sur ytapis volant)

Le "grand Lâkan" (consulté par Iznogoud) qui fait "parler l'âme de celui qui s'allonge sur son divan" moyennant 60 piastres puis crie "Impatient suivant" prête à rire. Iznogoud, obstiné, mégalo qui s'insurge "Moi 'petit' on aura tout entendu" aussi. Les allusions à Fez-bouc" " ou aux "chèvres qui parlent" sont plus lourdes. Une BD divertissante sans plus!

Même trois ans après, l'humour de cette BD fait encore sourire à chaque page.

Iznogoud m'amuse toujours, et Iznogoud à la sauce politique, accommodé par Canteloup, ne démérite pas.



Tabary, le fils, reprend avec bonheur les personnages de Tabary, le père, en y ajoutant une belle caricature du personnage central, vite reconnu !



Une BD assez bavarde, beaucoup de texte, mais ça vaut la peine de la lire en détails pour y retrouver tous les jeux de mots, plaisanteries et petits coups de griffe.

Il est très rare que des vieilles séries puissent garder leur qualité avec le changement d'auteurs. On voit le massacre d'Astérix et Obélix. Mais comme ce n'est pas le cas de toutes les séries, parfois je laisse sa chance aux héros de mon enfance. Si l'on n'est pas sensible à l'humour Nicolas Canteloup, il vaut mieux passer à côté de cette bd. D'autres humoristes comme Laurent Gérra se sont essayés à la contribution d'un scénario et rarement le résultat se montre concluant. Les éditeurs ne les laissent pas seul puisqu'ils sont toujours accompagnés d'un professionnel, ici Laurent Vassilian. A croire qu'il faut avoir comme métier de faire rire pour être capable d'écrire des blagues et des jeux de mots. Malheureusement tout le monde ne pas être aussi brillant et ingénieux que Goscinny. Les pages se tournent avec un ennui assez lassant. Même quand on comprend et on voit la plaisanterie, on reste navrée de cette facilité, de ce manque de subtilité. Les clins d'oeil avec les politiques actuelles restent flagrants et apportent relativement peu de chose à l'histoire globale. La satisfaction apparaît lorsqu'on arrive enfin à la dernière page. L'album connaîtra éventuellement un regain d'intérêt à l'approche des élections présidentielles. Côté graphique, Nicolas Tabary joue parfaitement le jeu car l'œuvre garde son jus de l'époque. Le classicisme reste au rendez-vous. Néanmoins, elle ne mérite nullement sa place dans sa bibliothèque et doit aller se ranger dans la case oublie. Une lecture qui me confirme qu'il faut éviter de lire des bd où l'on tente de faire du neuf avec de l'ancien et en moins bien.

Les jeux de mots pleuvent, dans une sauce résolument d’actualité, tels ce fez-bouc, cette truie-teur ou cette courtisane Zalhia.
Lien : http://www.bdencre.com/2012/..

Les jeux de mots sont légion, mais ils sont parfois lourds ou pas forcément très subtils, voire difficilement compréhensibles.
Lien : http://www.sceneario.com/bd_..