L'urine se répand le long de mes cuisses et imprègne lentement le tissu de ma jupe. Ce sont les nerfs qui se soulagent.
L'odeur se mêlent aussitôt à celle, aigre et tenace, de ma transpiration. C'est l'odeur de la peur. Une peur qui ne se contrôle pas. Mais qui vous donne du courage face à la mort. Pour l'affronter. La braver. La supplier de venir, même. Rapidement. Pour que tout s'arrête.
Mes épaules écrasées dans cet espace trop petit. Un placard métallique. Etroit. Pour ranger deux vestes et une paire de chaussures. Pas plus. Un casier transformé en cellule. Un vestiaire devenu cachot improvisé.
[Phrases sur lesquelles s'ouvre le livre]