AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
Critiques de Nicolas Roiret (8)
Classer par:   Titre   Date   Les plus appréciées
Orgyia Satina

Week- end de Pentecôte : nous sommes à Saint - Geniés - des Mourgues ,à un souffle de Montpellier .

Sabine Delporte , dite Satine ou Satine d', 43ans , convie tous ses amis, à une pendaison de crémaillère dans sa nouvelle maison.

Pour cette occasion, elle a invité ses 532 followers sur le réseau.



Parmi eux : Rodrigue Rastac- Rosso, 59 ans , artiste peintre brisé, dévasté depuis l'accident mortel, il y a quatre ans, où vers 19 heures, un parpaing de chantier jeté d'une passerelle, direction Clermont - Ferrand, traversa le pare- brise de sa voiture, son épouse, Fabienne et leur fille Manon y ont perdu la vie.

Les deux individus coupables ont été arrêtés puis jugés ..

Ils étaient ivres , pas majeurs au moment des faits sous l'emprise de stupéfiants

Rodrigue , extrêmement dépressif, vieux fauve désabusé, désemparé… adepte de Satine, la peinture, le jardinage et la picole….





Puis Armand Falguière, dit le grêlé ou le vérolé , 56 ans , grand reporter et coureur de jupons, genre direct avec les femmes, frimeur avant tout, «  L'homme à la Mustang » , incapable de maîtriser sa libido….



Elizabeth Jones dite Liz , 44ans, riche , toxicomane, organisatrice de la fête, célibataire , bi- sexuelle, traitant Rodrigue, de «  Grand Barbouilleur » elle a remodelé Sabine …..



Stéphane Audet dit Steph, 56ans, «  l'amoureux parigot » , le romantique éconduit .



Enfin l'héroïne de la fête , personnage principal , bi- sexuelle, grande amoureuse autour de laquelle tout le monde se presse ,terrorisée à l'idée que ses followers , invités sur le réseau ne viennent pas à la fête , , «  le Satine Day » .



L'ex mari de Sabine, jaloux et revanchard …Le père de Louise et Hugo, leurs deux enfants .

Une doctoresse de soixante ans , en fait un faux médecin, présente aussi.

Sidney Richard dit Sidi Rich , 32 ans, fétichiste psychopathe …..

Le casting est explosif , le livre est construit en six chapitres ,entièrement consacrés aux personnalités décrites plus haut.



Ils content ,par le menu , chacun leur tour , le déroulement de la fête , organisée autour de Satine, après son remodelage complet par Liz:

Comment sont - ils perçus les uns par les autres ?.

Comment chacun se caractérise par son vécu actuel , sa personnalité , son histoire , ses actes ?

Révélant tout ou partie d'eux - mêmes …

Ils avancent plus ou moins brutalement dans cette fête qui tourne au vinaigre, un sacré aperçu de cette faune explosive , entre sexe dans tous les sens , perversité, cynisme , ragots , inimitiés anciennes, rivalités , traquenards , règlements de comptes violents, vandalisme de voiture , drogue , alcool en grand, fausses joies, rien ne se passe comme prévu ,la «  Fête » toune au pugilat : drames successifs où chacun se rejette la faute, tourbillon allant crescendo…



Quinze jours plus tard, dans le quartier Montparnasse à Paris , il est l'heure de régler ses comptes lors d'un ultime rendez- vous , retour au bercail, le voyage est fini ! .



Un roman contemporain fêtard , «  de vieux routards du net bobos » , noir , très noir, à l'humour grinçant , ironique , railleur, pétri de sexe , cruel, trépidant, puissant, ah! «  apprendre à toujours se méfier des followers » , où les masques tombent.



Personnages jouisseurs , pour la plupart peu reluisants : l'ère des réseaux sociaux, exposée avec une belle maîtrise , afin d'exacerber, au fond , ce que chacun possède de plus vil et de plus vain.



Tableau pas vraiment reluisant de notre époque , reflet d'une certaine société pas si tranquille : excès en tous genres , jeux de massacre ,colères, fragilités , manques, addictions, perversités .



Je n'ai pas lu cet ouvrage avec beaucoup de plaisir, il ne remonte pas le moral !

À ne pas trop conseiller .

Emprunté par hasard à la médiathèque.

La première de couverture , «  le papillon » en question est important dans la narration mais je n'en dirai pas plus.

Commenter  J’apprécie          262
L'été chez Cochise

Un livre atypique, au service d'une belle galerie de personnages déjantés mais attachants.



Après une cure de désintoxication alcoolique qui lui a permis de rencontrer Cochise et Lola la Murène, Rico se retrouve à nouveau confronté à la vraie vie et à lui même, avec deux objectifs : ne pas replonger et rejoindre Ana, qu'il aime et qui l'attend, peut-être encore. Redoutant la solitude, il va trouver refuge chez Cochise, dans une villa aux allures d'auberge espagnole, mais espagnole genre underground. Là, il va croiser Kito, Babar, Gomez, Nounours, Narbé, Carole et j'en passe.



Dans ce monde à part, l'alcool, la drogue, le porno et l'argent sont omniprésents. Pas de bol pour Rico qui doit faire avec pour mieux faire sans. Sans replonger dans la bouteille, sans replonger dans l'infidélité à Anna, sans replonger dans les combines foireuses qui mènent dans l'impasse.



Écrit dans un style direct et cru assez agréable à lire, L'été chez Cochise est avant tout réussi pour la belle galerie de portraits qu'il nous propose, à commencer par celui de Rico, attachant dans ses doutes, ses faiblesses et ses angoisses, confronté à une seconde chance qu'il ne souhaite pas laisser passer. Mais par quel bout la saisir ?



J'ai été moins emballé en revanche par l'intrigue déployée par Nicolas Roiret, qui n'apporte rien à l'histoire et se termine un peu n'importe comment à la fin. J'ai lu ci-et-là des comparaisons, un peu hâtives, entre Roiret et quelques grands auteurs américains du XXe siècle. Ceux-ci n'avaient pas besoin d'histoire fil rouge ni d'intrigue pour installer leurs récits d'atmosphère et de caractères : ils décrivaient - certes magistralement - la vie qui passe, et nul n'était besoin d'ajouter autre chose.



Mais assurément, Nicolas Roiret avance dans cette voie...
Commenter  J’apprécie          80
La mécanique du saut

J'ai reçu La Mécanique du saut dans le cadre d'une opération mass critique se Babelio. À la lecture du résumé je m’étais demandée s'il s'agissait ou non d'un recueil de nouvelles, il s'est avéré que oui. Le bon plan pour une lecture de vacances pouvant être à tout moment interrompue par des cris d'enfant ou un appel du ventre impromptu.

Le point commun entre les différents récits qui composent le recueil ? C'est glauque à tout les étages. L'alcool coule à flots, les personnages sont superficiels et désespérés, ils se débattent dans des environnements ou l'injustice est une constante et la morale une bagatelle que l'on brade. Bref c'est franchement pas gai et pas à mettre entre toutes les mains. Cela dit, personnellement j'ai pas mal aimé. Grâce notamment à un style qui s'avère plutôt bon et à des personnages qui, malgré leur coté un peu "bas de plafond" sont suffisamment fouillés pour qu'on s'attache à chacun d'entre eux, même ceux dont les actions sont assez clairement répréhensibles en terme de moralité ou de loi. Leurs déboires inspirent alors plutôt la pitié et leurs erreurs la sympathie puisqu'on les comprend. Dernier bon point, au niveau de la qualité, c'est très homogène sur l'ensemble des nouvelles, ce qui est assez rare et très appréciable.
Lien : http://ioionette.blogspot.fr..
Commenter  J’apprécie          30
La mécanique du saut

Qu'elle bonne surprise que ce livre ! Un recueil de nouvelles dont chaque récit présente une facette d'une jeunesse qui se cherche et parfois se perd. Les protagonistes des onze histoires sont victimes ou bourreaux - parfois les deux – mais reflètent bien la dangerosité du monde actuel. C'est réaliste, parfois drôle, parfois terrifiant et quand l'aventure paraît anodine, on sent bien que le pire a été frôlé de peu. Un étudiant commence à vendre un peu de drogue mais il va côtoyer un monde hyper dangereux, la passion d'un autre pour les trains, associé à l'alcool, va lui faire risquer sa vie. La vengeance d'un garçon humilié va se révéler terrible, un amour fou va se muer en équipée meurtrière, la plus délurée de deux copines n'est pas forcément celle que l'on croie, un voyeur qui a son propre « code d’honnêteté »... chaque récit d'une intensivité rare est une petite perle d'originalité, sonne vrai et bénéficie d'une écriture alerte et vive qui fait passer peut-être un léger manque de dialogues.. C'est passionnant et très bien écrit au point que l'on a du mal à croire que « La mécanique du saut » soit un premier ouvrage.

Rien à jeter dans ce recueil et je me suis régalé de la première à la dernière page. Une vraie réussite !
Lien : http://lefantasio.fr
Commenter  J’apprécie          30
Orgyia Satina

Sous ses faux airs d’un roman trépidant et frénétique, « Orgyia Satina » est un tableau sociétal, le reflet d’aucuns et leurs fragilités. Dans l’ère des réseaux sociaux, des égos surdimensionnés, ici nous sommes sur le fil d’une satire moderne.

L’histoire quasi cinématographique se déroule dans le sud à Saint-Genies-des Mourgues. Satine invite pour un week-end inaugural de son antre ses 532 followers. Jusqu’ici tout va bien. Sauf qu’entre la réalité et le visuel, il y a un gouffre. La trame s’élance dans un chemin de traverse. Subtile et captivante, malicieuse aussi mais dont l’intuition gagnante enclenche le manichéen .

Rien ne va se passer comme prévu et pour cause. La fête vire à l’orage, aux règlements de compte et aux fausses-joies. Les masques tombent. Bruits sourds, murmures, le halo tremblant des mensonges et les mélancolies des chimères.Le puzzle s’assemble avec pertinence et brio. Nicolas Roiret est doué. Il abat les cartes, tant pis si l’as de pique remporte la palme. Il tire les ficelles et le spectacle est grandiose tant les signaux sont vifs. Il est au cœur même de ce huis-clos tsunami et avance ses protagonistes comme des pions sur les cases noires ou blanches à sa propre guise. Et quel jeu !

Adrénaline fois mille !

Les vérités vont éclater comme des bulles. Ce roman dépaysant et utile à la société est à l’instar d’un lanceur d’alerte. « Apprendre à toujours se méfier » à l’instar de Prosper Mérimée. D’une profondeur inouïe et émouvante tant les protagonistes sont nos semblables. Il a l’obsession cardinale de propulser dans la vraie vie les followers envers et contre tout.

Ce récit est tout en mouvement, crépitement et prouesse. On ressent de l’empathie pour les hôtes des pages, enfin certains ! Ce microcosme est clairvoyant, nécessaire , un mélodrame dressé d’une main de maître. Publié par les majeures éditions Serge Safran éditeur.
Commenter  J’apprécie          20
La mécanique du saut

C'est dans un style incisif que Nicolas Roiret dépeint des moments de vie, des instantanés dans le quotidien de jeunes et moins jeunes.

Des ados, des jeunes adultes un peu largués, parfois désabusés, au bord de la rupture ; des expériences fortes, folles...

Ils marchent sur un fil et pourraient basculer facilement.

Une dizaine de nouvelles qu'on lit avec plus ou moins de plaisir ; des personnages touchants dans leur fragilité, leur quête d'identité, leur façon d’appréhender le monde d'aujourd'hui (pas toujours tender avec eux).

Ils prennent des risques pour se sentir vivre, vont parfois jusqu'à l'extrême pour éprouver quelque chose, pour s'éprouver même.

J'ai particulièrement aimé deux de ces nouvelles : Panzer et Punching-Balls. Toutes deux démontrent que la vie peut basculer en quelques secondes, que tout ne tient qu'à un fil, à un mot, à une situation... Qu'il ne faut pas grand chose pour changer une vie, pour toucher le fond...

Elles rappellent, par là, un petit peu les nouvelles de Didier Daeninckx dans ce que la vie peut avoir d'absurde, dans cette cruauté du quotidien.

Un premier livre qui fait attendre les prochains avec impatience ; une belle réussite !
Lien : http://somanybooks.eklablog...
Commenter  J’apprécie          10
Orgyia Satina

Les réunions ont ceci de particulier que, parfois, elles tournent au pugilat. Au point de se demander ce qui a poussé Satine à imaginer l’organisation d’une pendaison de crémaillère dans sa nouvelle maison sise à Saint-Geniès-des-Mourgues à un bond de Montpellier. Les invités tiennent en une série d’amies et d’amis rencontrés sur les réseaux sociaux. Parmi eux, un bel aperçu de la faune citadine, avec un peintre dépressif, un reporter incapable de juguler sa libido lorsqu’il se trouve en présence de jolies femmes, une toxicomane, un romantique éconduit, un fétichiste et un ex revanchard. Personne de bien reluisant ! Evidemment, la conjonction de tous ces tempéraments ne peut qu’allumer la mèche d’un baril de poudre ! Fort rapidement, la soirée débranche et les caractères réels se mettent en exergue avec une série de ragots, de railleries et de mots durs qui s’enchaînent. Nicolas Roiret orchestre ce jeu de massacre et fait preuve d’une maestria pour exacerber ce que chacun possède de plus vil.
Commenter  J’apprécie          00
L'été chez Cochise

"Suis une cure de désintoxication et reviens me voir quand tu seras sobre". C'est ce qu'intime Ana à Rico avant de s'envoler à Nouméa.Comme Rico tient à elle, il se plie à son injonction.

Après 3 semaines de désaddiction à l'hôpital Paul Brousse où il se lie avec Cochise (parce qu'il porte un catogan) et Laurence dite "Lolo la murène", Rico redoute de passer seul dans son appartement la période de post cure et accepte avec gratitude la proposition de Cochise de l'accueillir dans la "villa", une superbe demeure qu'il occupe avec d'autres potes et Kito, une jeune congolaise sans papiers qu'il présente comme sa femme. Si Rico est bien décidé à tenir sa promesse, Cochise, lui, n'a qu'une obsession : rester sobre suffisamment longtemps pour récupérer le permis qui lui permettra de sillonner les rues de la capitale sur son "Indian",la moto de toutes ses attentions. A peine le précieux sésame récupéré, le vrai Cochise se révèle. La "coolitude" de l'hôpital n'est plus de mise et les potes qui logent chez lui s'avèrent être de drôles de lascars. Les soirées sex, drug and rock bien arrosées se succèdent, alimentées par les trafics en tout genre. L'alcool, cet ami qui vous veut du mal et peut vous en faire faire beaucoup, Rico va s'y colleter tout au long du récit, d'autant que Cochise tente par tous les moyens de le faire entrer dans ses combines. C'est la disparition de ses 20000 euros et le viol de Lolo la murène, qui convaincront Rico de se sortir de ce panier de crabe s'il veut revoir Ana.

Malgré une fin un peu escamotée (à mon goût), le roman est bien construit et l'on suit avec plaisir un Rico qui esquive non sans mal, les embrouilles toutes plus louches les unes que les autres dans lesquelles Cochise veut l'entraîner.

J'avais répondu au défi "rentrée littéraire, si on lisait tout", lancé par Babelio cet été. Je n'ai jamais rien lu de Nicolas Roiret mais Le résumé m'avait accrochée et je n'ai pas été déçue. C'est un livre vraiment à part, mi roman noir mi fiction, dont il se dégage une atmosphère originale qui m'a fait passer un bon moment.Le personnage de Rico, un brin désabusé et décalé par rapport aux autres est vraiment attachant et donne au roman un côté doux amer que j'ai beaucoup apprécié.
Commenter  J’apprécie          00


Acheter les livres de cet auteur sur
Fnac
Amazon
Decitre
Cultura
Rakuten

Lecteurs de Nicolas Roiret (12)Voir plus

Quiz Voir plus

Harry Potter à l'école des sorciers (facile)

Qui transporte Harry sur une moto volante ?

Sirus
Hagrid
Dumbledore
Le professeur McGonagall

10 questions
1768 lecteurs ont répondu
Thème : Harry Potter, tome 1 : Harry Potter à l'école des sorciers de J. K. RowlingCréer un quiz sur cet auteur

{* *}