Le silence, ça peut être beau, parfois, mais ça me fait mal.
À la maison, il y a toujours de la vie. Et la vie, c’est du bruit. Mes petites sœurs qui jouent et rient à gorge déployée, ma mère qui écoute du jazz, mon père qui met les informations à la télé. Dès que je rentre du lycée, je lance une playlist ou je passe un vinyle. Cela m’empêche d’entendre le martèlement de mon cœur qui m’obsède dès que j’y pense, le flot du sang dans mes veines, la cacophonie de ce corps que je ne comprends pas toujours. Quand j’appuie sur « Lecture », ça met mon cerveau sur « Pause ».