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Citation de ErnestLONDON


Dans le cas des élections en Amérique centrale, le gouvernement américain fournissait à la fois les faits et les instruments adaptés à leur analyse “correcte“ – les grands médias se contentant de relayer l’information et de faire en sorte que la ligne gouvernementale ne soit pas sérieusement mise en cause. Avec l’attentat contre le pape Jean-Paul II, en mai 1981 à Rome, et les accusations impliquant les Bulgares et le KGB, dans un complot, ce sont les mass médias qui ont allumé la mèche et joué le rôle principal dans l’entretien de ce brûlot du début à la fin. Le schéma général offre des similitudes : on installe autour de l’attentat un cadre de référence qui lui confère l’interprétation utile souhaitée par “l’élite“ dominante de l’époque. La campagne mise en place rebat les oreilles du public avec une propagande utilisable qui ignore les autres alternatives : les sources suggérant d’autres approches du sujet sont exclues des grands médias. Certains faits sont sélectionnés et intégrés dans le cadre alors que d’autres, qui pourraient affecter la validité de l’ensemble sont écartés. (…) Ce qui rend la “filière bulgare“ si typique comme illustration du fonctionnement du modèle de propagande, c’est qu’il n’y a rien de crédible dans cette affaire qui, depuis le début (c’est-à-dire bien avant le procès de Rome) ressemble à une farce – prise au sérieux par les médias jusqu’à la fin. 
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