La voix perçante de mon père s'insinue à travers la poche d'air qui relie le passé au présent. Un présent déformé, une succession infinie de moments que je revis nuit après nuit. Je voudrais lui jeter à la figure l'héritage empoisonné qu'il nous a légué, cette gangue de culpabilité et de souffrance, mais il n'y a pas d'exutoire à ma colère : mon adversaire me fixe de ses orbites vides. Les morts ne peuvent pas répondre.