Le roman évoque le cas d’un auteur lapidé pour misogynie, réelle ou décrétée. Et qui, pour tenter de se dédouaner, écrit un autre livre sur un couple de lesbiennes.
Le livre est construit selon trois espaces qui se répondent.
1 Les épisodes, qui relatent l’histoire du premier roman (Japon) et du second récit (lesbiennes).
2 La science. Où l’on suit le parcours de savants nobélisés à Princeton, à Cambridge, qui travaillent sur le cerveau et en particulier sur la mémoire, à partir de l’étude des petites souris.
3 Les apartés, où l’auteur du bouquin incriminé s’explique sur son travail d’écrivain.
Le livre s’attache à démonter la dictature des minorités. Cette crise née aux USA, qui stigmatise les différences ethniques et de genre, avec ses conséquences dans toutes les sociétés occidentales. Me too, le langage inclusif, la « cancel culture » qui, s’adossant aux réseaux sociaux, aboutissent à l’hystérie de la dénonciation publique dans un facile et inconséquent lynchage médiatique propre au cyber harcèlement des collectifs lobbyistes. Relayé avec tant de complaisance par les journalistes.
Il est à noter que l’auteur, Olivier Amiel, poursuit ici un travail commencé avec son précédent livre « Voir le pire » qui analyse cet aspect sociétal dans l’œuvre de Bret Easton Ellis.
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