Un cavalier chevauchait paisiblement au milieu des arbres, le regard baissé, sans remarquer un seul instant la présence de la jeune fille. Monté sur un cheval aussi noir que la nuit, il était lui-même tout de noir vêtu, des plumes de son casque à ses bottes de cuir, en passant par sa cotte de maille et sa cape. Celle-ci, par ailleurs, était d'autant plus remarquable qu'elle était pailletée d'innombrables étoiles argentées, unique élément lumineux de cet étrange messager nocturne. Vassilissa ouvrit la bouche pour l'interpeller ; ses mots restèrent bloqués au fond de sa gorge lorsqu'elle constata que le passage du cavalier s'était accompagné de la tombée de la nuit.
("Vassilissa et le Cavalier de l'Aube")