fils III / C
Le passé prend corps à mesure que je déroule ma propre solitude,
que je gravis le chemin abrupt. Je sens l’aggravation des ombres,
le vertige. Il n’est plus temps de rebrousser chemin et à peine
possible de me retourner. Le vide est passé en moi. Quelques mots
dérisoires pour le combler, des gestes ou des prières. Je ne peux
guère que deviner là où rien ne se donne. Main sur la pierre, les
yeux clos.