fils III / D
Le véhicule s’éloigne. La maison, derrière nous, rapetisse dans
la nuit, éclairée de sa seule fenêtre. Lui, sur le siège passager, ne
laisse rien paraître. En une seconde, grosse de terreur, je vois la
nuque suintante, la figure difforme se retourner au carreau et me
voir, savoir que c’est moi. Il m’était impossible de le quitter. J’ai
compris qu’il était en moi. Le matin ne filtrait pas encore à travers
les lames du volet.