Il s’agit d’un meurtre de roman policier : un petit cercle de suspects, le lieu du crime coupé d’une façon bien commode du continent. En principe, on devrait pouvoir régler cette affaire en une semaine. Tout le monde s’attend à ce que l’assassin soit découvert très vite. Pourtant, si celui ou celle-ci garde son sang-froid et sait se taire, je doute fort qu’il, ou elle, courre un réel danger. Il – soyons galant et supposons que c’est un homme – lui suffira de raconter une histoire, puis de ne plus en démordre. Ne jamais s’excuser, ne jamais embellir, ne jamais expliquer. L’important, ce n’est pas ce que la police sait ou soupçonne : c’est ce qu’elle peut prouver.