Au deuxième jour, comme un aveu d’impuissance, l’équipe était à l’arrêt devant le tableau blanc et faisait silence. Une jeune femme maigrelette se présenta sur le seuil de la porte et demanda d’une voix claire si elle était bien au bureau 410. Le lieutenant Poivre se leva et s’étonna de sa présence dans les étages sans accompagnement par un agent.
- Je suis la nouvelle stagiaire, annonça l’intruse aux cheveux courts et fins.
Avec des yeux ronds comme des soucoupes, l’assemblée fixa Chanel, sans réaction.
Lehr vint à la rencontre de la jeune femme et lui envoya :
- Pas de stagiaires en jupons chez nous. Il doit s’agir d’une méprise. Voyez le secrétariat. Au revoir mademoiselle.