Au fond, l'humanitaire et la mafia constituaient deux réponses opposées à un même problème : ces organisations se développaient quand c'était le chaos, que les gens étaient livrés à eux-mêmes et que l'Etat ne faisait pas son boulot. La mafia offrait un statut et des ressources à ceux qui ne trouvaient pas de place dans l'économie légale. Quant aux ONG, elles aidaient à peu près les mêmes à survivre sans jamais inquiéter les gouvernements véreux ni s'attaquer aux véritables injustices. Pire, elles rattrapaient les dégâts et permettaient au système de perdurer.