— Nous avons également un produit très efficace pour masquer les cicatrices, annonça-t-elle en regardant avec insistance la balafre blanche qui me barrait la joue.
Je faillis répliquer « Quelles cicatrices ? Qui a des cicatrices ? », mais m’en abstins. De toute manière, elle n’aurait sans doute pas saisi la référence à Frankenstein.
— Je ne me maquille pas souvent, dis-je à la place.
J’éprouvai soudain une irrépressible envie d’ajouter « parce que mon mari n’a pas envie que j’attire d’autres hommes » ou « mon mari affirme que le maquillage est l’œuvre de Satan », mais estimai qu’une femme dont je ne me rappelais pas le nom ne me connaissait certainement pas assez pour comprendre mes plaisanteries.