Citation de collectifpolar
— Tu avais promis de ne pas t’en mêler.
— J’ai essayé de comprendre, Léna, d’accepter. J’ai même pensé que ça pouvait être une solution à court terme, mais je n’aime pas la tournure que ça prend.
— Ce n’est pas négociable. Tu me veux, tu prends le tout.
— Je n’ai jamais signé pour le tout. J’espérais seulement que…
Du regard, elle le met au défi de poursuivre. Qu’espérait-il au juste ? Comment a-t-il pu être assez stupide pour gober ses promesses ?
— Laisse tomber ! Plus ça va, plus je me demande si tu as vraiment envie que ça s’arrête.
Elle le fusille du regard, enfile sa veste et son écharpe par-dessus son survêtement :
— Tu me déçois beaucoup, trésor. Reste en dehors de ça !
Cette voix, sèche et froide comme une lame. Cette manière de l’appeler « trésor », comme s’il était un butin qu’elle s’est approprié. Il n’esquisse pas un geste pour la retenir.
Il sait qu’il comptera chaque minute passée à l’attendre. Car elle finira par rentrer. Elle revient toujours. Aussi curieux que cela puisse paraître, elle est perdue sans lui, déboussolée, presque fragile. Il en est ainsi depuis qu’elle lui a pris la main sous la table, la toute première fois, dans la salle 14.2 du service de pédopsychiatrie. Ce besoin qu’elle a de lui – ce pouvoir qu’il détient sur elle sans parvenir à se l’expliquer – résume le paradoxe de leur relation. C’est ce pouvoir aussi qui lui donne envie de croire à un avenir possible.
— J’ai essayé de comprendre, Léna, d’accepter. J’ai même pensé que ça pouvait être une solution à court terme, mais je n’aime pas la tournure que ça prend.
— Ce n’est pas négociable. Tu me veux, tu prends le tout.
— Je n’ai jamais signé pour le tout. J’espérais seulement que…
Du regard, elle le met au défi de poursuivre. Qu’espérait-il au juste ? Comment a-t-il pu être assez stupide pour gober ses promesses ?
— Laisse tomber ! Plus ça va, plus je me demande si tu as vraiment envie que ça s’arrête.
Elle le fusille du regard, enfile sa veste et son écharpe par-dessus son survêtement :
— Tu me déçois beaucoup, trésor. Reste en dehors de ça !
Cette voix, sèche et froide comme une lame. Cette manière de l’appeler « trésor », comme s’il était un butin qu’elle s’est approprié. Il n’esquisse pas un geste pour la retenir.
Il sait qu’il comptera chaque minute passée à l’attendre. Car elle finira par rentrer. Elle revient toujours. Aussi curieux que cela puisse paraître, elle est perdue sans lui, déboussolée, presque fragile. Il en est ainsi depuis qu’elle lui a pris la main sous la table, la toute première fois, dans la salle 14.2 du service de pédopsychiatrie. Ce besoin qu’elle a de lui – ce pouvoir qu’il détient sur elle sans parvenir à se l’expliquer – résume le paradoxe de leur relation. C’est ce pouvoir aussi qui lui donne envie de croire à un avenir possible.
