La chanson éternelle :
Et comme chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain,
Qu'importeront alors les rides du visage ?
Mon amour se fera plus grave -et serein.
Songe que tous les jours des souvenirs s'entassent,
Mes souvenirs à moi seront aussi les tiens.
Ces communs souvenirs toujours plus nous enlacent
Et sans cesse entre nous tissent d'autres liens.
C'est vrai, nous serons vieux, très vieux, faiblis par l'âge,
Mais plus fort chaque jour je serrerai ta main
Car vois-tu chaque jour je t'aime davantage,
Aujourd'hui plus qu'hier et bien moins que demain.
Discours au collège Stanislas de Paris (rencontre avec des élèves et d'anciens professeurs) le 3 mars 1898 (Edmond Rostand a 30 ans) :
Monsieur de Bergerac est mort ; je le regrette,
Ceux qui l'imiteraient seraient originaux.
C'est la grâce, aujourd'hui, qu'a tous je vous souhaite,
Soyez des petits Cyranos ....
Et c'est pourquoi je vous demande du panache !
Cambrez-vous, Poitrinez. Marchez.
Marquez le pas.
Tout ce que vous pensez, soyez fiers qu'on le sache,
Et retroussez votre moustache,
Même si vous n'en avez pas !
Page 27
C'est René Doumic, enseignant à Stanislas (fidèle ami et futur academicien), qui lui fait decouvrir un poète du XVII siècle dont le nom sonne comme des éperons sur les pavés parisiens du quartier du Marais : Savinien de Cyrano de Bergerac. Bretteur infatigable, poète, auteur de récits imaginaires de voyages dans la lune, ce véritable Cyrano de Bergerac, personnage haut en couleur dont Molière disait le plus grand bien, vient d'entrer dans la vie de Rostand. Il ne le quittera plus jamais ....
Page 10
- Ben, il s'habille comme les nobles qu'on voit dans les films historiques et il porte tout le temps ce genre de perruque... il s'appelle Albert Gamote !
- Pourquoi pas Rémi Rabelle !