Un petit livre essentiel pour comprendre pourquoi on a arrêté d'écouter France-Culture et qui nous laisse espérer qu'on pourra un jour réécouter cette radio mythique. Un argumentaire implacable qui nous fait découvrir des informations restées mystérieusement cachées du grand public, en particulier un procès qui est en appel et qu'il faut suivre absolument sur le site de défense de France-Culture : http://ddfc.free.fr
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Une chronique passionnée de "l'élimination de l'âme historique" de France Culture à partir de 1997..
Ce petit ouvrage de 2007 aux souvent remarquables éditions Delga (qui éditent notamment une bonne partie des textes de Michel Clouscard) est une charge plutôt violente contre la politique d'abandon menée depuis 1997 chez France Culture par Laure Adler et ses successeurs.
L'analyse détaillée des contenus disparus et de leurs remplaçants n'est pas en toute occasion pleinement convaincante. En revanche apparaît sans ambiguïtés le portrait d'ensemble de la substitution d'une culture ambitieuse, réalisée par des producteurs variés et spécialisés, fussent-ils inconnus du grand public, par une approche beaucoup plus édulcorée, souvent plus fade, et confiée à toujours plus d'icônes médiatiques issues du reste des radios et des journaux grand public...
Il y a donc bien là la chronique de la disparition programmée d'une certaine "âme", alors même que les excellents indices d'écoute de l'époque ne donnaient guère à cette "réforme" et à cette évolution d'autres justifications qu'idéologiques (celles d'une certaine conception, anti-élitiste au possible, de la culture, qui n'en est que plus méprisante, bien entendu, pour son public...).
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Je découvre cet ouvrage à l'instant alors qu'il date déjà mais reste d'une actualité intense et bien regrettable. Le temps passé n'a rien arrangé et France culture est devenue en effet une radio comme une autre livrée à l'audimat, au bling bling, à l'économie et au sport.
Sa directrice actuelle, madame Treiner, licencie les personnalités qui ne lui conviennent pas et ne restent que quelques ilots audibles avec A Finkielkraut, J M Jeanneney et de rares émissions littéraires, parfois médiocres.
Merci à l'auteur d'avoir osé dire ainsi l'évolution vers une puissante médiocratie.
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