Je me mets à ta place ; quoi ? une chienne qui parle et qui écrit ! On aura tout vu, tout entendu, tout lu.
En dépit des extrêmes qui s’y côtoient, la vie y est douce et le bonheur entier, mais ce n’est pas à vous que je l’apprendrais : le paradis n’existe pas. Pas sur terre en tous cas, depuis que l’homme s’est employé à le détruire et à s’en chassé lui-même.
Ce n’est d’ailleurs pas par hasardque j’use ici du verbe chasser.
Ah, l’ouverture ! Jour tant attendu des tueurs nantis de leurs permis d’assassiner.
Quitte à vous choquer, j’avoués que la perspective de voir ce combat absurde et inégal cesser faute de combattants n’est pas pour me déplaire. Je dirais même que ça me réjouirait assez. Arroseur arrosés, viseurs visés, tueurs tués. La campagne en paix enfin !
De là à imaginer que l’un de ces crétins à la gâchette facile et au taux d’alcool plus élevé que son quotient intellectuel me confonde avec l’un de mes cousins, il n’y a pas loin.
Nous sommes des sans-abri, libres comme l’air ; chez nous, c’est partout, et surtout nulle part.
Se méfie-t-on jamais assez des humains dans leurs ensemble ? La plupart ne nous veulent que du mal, et dès qu’ils en ont la possibilité, ils nous en font
On ne devrait pas s’attacher. Les amis vous quittent, pour un oui pour un non, et après ils vous manquent. C’ est bizarre tout de même.
Pour qui n’est pas d’ici, je vous assure qu’une ville comme Paris regorge d’agressions sonores en tous genre.