En 1720, Marseille est donc un port de commerce de première importance. (...)
Dans le port, à l'abri des deux sentinelles constituées par les fort, il suffit de fermer les yeux pour imaginer au printemps de 1720 ce va-et-vient de pinques, de tartanes et de polacres, évoluant sous voilure réduite ou courant sur leur erre, toutes voiles ferlées. Remorqués par des chaloupes, certains sont en partance et s'éloignent sous les vivats. D'autres reviennent, au contraire, chargés de soies, de cotonnades et cuirs fins, leur arrivée signifiant le dénouement heureux d'une croisière de plusieurs mois.