Elle se laissa choir dans un fauteuil tandis que Dorothy, sans tourner la tête, disait :
- Bonsoir, Janet. Quelle robe ravissante !
- Allons donc ! Je sais très bien que j'ai l'air d'une catastrophe.
Elle prit une cigarette qu'elle regarda d'un air féroce.
- Cette robe me sied autant qu'un gilet de sauvetage et ne parlons pas de ma coiffure !
Tout cela est la faute de Stefano. J'ai vu mon avocat ce matin et toute la journée j'ai pensé à Stefano. Or, penser à mon mari me donne soixante ans !
- Mais non, chérie, dit Dorothy d'une voix traînante, Stephano est terriblement séduisant, même si tu divorces d'avec lui.
- Séduisant ! Un coquin et un imposteur, oui ! Comte ! Je me demande vraiment pourquoi je me laisse appeler comtesse, car si Stefano fut jamais quelque chose en Italie, ce ne peut être que gardien de pourceaux.