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Citation de collectifpolar


Drouin exposa les plaintes émises par le gérant : cris, coups, grabuge divers. L’homme se voulut rassurant : tout allait bien maintenant. Pierre remarqua une valise ouverte dans un coin, d’où sortaient des vêtements, un pantalon propre, une robe élégante. Sur le miroir pendait une cravate, des souliers en cuir étaient alignés à côté du bureau. Puis il observa la femme, dépeignée, toujours immobile, les mains sur le visage, comme si elle voulait se faire oublier.
— Il vous a frappée ? demanda Pierre.
C’était la première fois qu’il parlait depuis l’arrivée au motel. Une voix sèche, plus mature que celle d’un gars de vingt-cinq ans mais pas très chaleureuse. Une voix qui constatait, sans plus.
Elle leva enfin la tête, découvrant le reste de son visage et, par la même occasion, sa lèvre supérieure enflée. Un pot-pourri d’émotions confuses envahit son visage, mais celle qui ressortait le plus était le désir de parler. Pourtant elle baissa la tête et marmonna :
— Non… Non, tout va bien…
— Vous voyez ! s’écria l’homme. Laissez-nous tranquilles, maintenant !
Amer, Drouin évalua les dégâts autour de lui : un miroir éclaté, une petite table brisée, un tableau cassé en deux sur le sol… L’homme lui assura qu’il allait payer pour tout ça.
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