La porte d’entrée s’ouvre et Paulo apparaît. Il secoue la neige sur ses bottes, son éternelle barbe de quatre jours balafrée par son sourire enfantin et carnassier à la fois.
— Je ferme dans vingt minutes, Paulo.
— C’est amplement suffisant, monsieur le Président.
Ça, c’est le surnom dont j’ai hérité quand on s’est rencontrés il y a neuf mois et que j’ai décliné mon nom de famille. Si je me fie au sourire qu’il arbore chaque fois qu’il m’appelle ainsi, il considère sa trouvaille comme la plus spirituelle de sa longue carrière de facétieux.