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Citation de Atarah


Passeurs parias et passeurs émissaires : Burakumin et passeurs dans L’Opera des gueux de Kaikô Takeshi

Les passeurs, dans leurs fouilles incessantes au cœur des ruines, sont en quête, en sus de ferraille, d’un hypothétique trésor : métal rare, comme le tungstène, précieux, comme l’argent. Dans ce monde de la nuit, dans ce monde de chaos et de ruines, au plus profond de la décomposition, dans cet agglomérat informe de métal tordu et rouillé, déchet d’une civilisation dévastée, victime de son orgueil démesuré, des êtres rejetés par la société s’affairent à la recherche d’une trace de pureté. C’est en quelque sorte la morale du roman : Kaikô nous fait découvrir de la beauté, de la pureté, dans le cloaque infâme où survivent ces ludions picaresques. Ces « Apaches », ces sauvages rejetés par la société incarnent l’espoir en ce qu’ils savent découvrir de la pureté au plus profond de ce monstrueux monument d’inanité et d’orgueil, et qu’ils ont cette faculté de la réinvestir dans et au profit d’une civilisation qui refuse de les compter parmi les siens et qui, pour se purifier de sa propre souillure, n’hésitera pas à les sacrifier.
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