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Citation de Cielvariable


Il s’appelait Kafi, du nom d’un vieil Arabe qui me l’avait donné, six ans plus tôt, pas plus gros qu’une pelote de laine. Ce vieil Arabe, un marchand ambulant, était passé un soir, à Reillanette, chargé de tapis et d’objets de cuir et accompagné d’un chien-loup, ou plutôt d’une chienne à qui il confiait la garde de sa marchandise. L’homme avait demandé à coucher dans une grange, près de chez nous. Dans la nuit, la chienne avait eu deux petits dont l’un était mort en naissant. Le vieil Arabe ne pouvait emmener l’autre, mais il aimait les bêtes et ne voulait pas le supprimer. Il nous l’avait offert, ne demandant rien en échange, proposant même son plus beau tapis si nous gardions le petit animal. Émue, ma mère, qui savait combien j’aimais les bêtes, avait accepté le chien pour moi… et refusé le tapis, pour elle. Alors le vieil Arabe était reparti soulagé, disant que nous pourrions appeler le petit chien Kafi, comme lui-même, parce que, dans son pays, on donnait volontiers aux animaux qu’on aime bien le nom de leur ancien maître.
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